Mosaïque de la porte de la Miséricorde, octobre 2016
Mosaïque de Marie-Noëlle GARRIGOU, atelier Mosaïciel
Glossaire
La mosaïque est un art iconographique qui utilise des fragments de pierre, marbre, granit, pâte de verre, assemblés à l’aide d’enduit, pour représenter des motifs, des scènes, ou des figures.
50 000 tesselles ou petites pierres environ d’1cm, coupées une à une à la main, colorent ce tympan, lui donnant une réalité vivante.
Tympan : surface verticale d’un fronton de portail offert à une expression iconographique.
Marie-Noëlle Garrigou, installée à St-Jean-en-Royans, (Drôme), est née dans les “icônes” de par l’enseignement reçu par sa mère Ludmilla Garrigou Tichenkova. Après l’école des Beaux-Arts de Valence, elle poursuit ses études dans l’art de la mosaïque à la prestigieuse École d’Art de Ravenne (Italie). Elle compose des fresques-mosaïque et donne des cours d’icônes et de mosaïque.
Réalisation : Il a fallu quatre ans pour que ce projet aboutisse en septembre 2016. Choix du croquis, choix de couleurs, décision des auréoles crucifères : auréoles marquées de la croix rappelant la crucifixion, pour chaque personne de la Trinité : or blanc sur or jaune.
Comme le fronton du tableau du retable « la Trinité », la mosaïque, du portail ouest de la cathédrale, reprend les trois lobes lumineux desquels émane une seule lumière, source de l’amour divin. Trois “Personnes, égales et distinctes” y vivent l’intensité insondable du mystère chrétien de Dieu-Trinité : Amour absolu qui se donne à l’infini et embrasse l’humanité, au centre, sous l’aspect du couple Adam et Eve.
À droite, la Personne du Père s’incline vers Eve, l’invitant délicatement de la main. Par ce geste, Il accueille et comble l’Humanité de l’Amour miséricordieux dont Il est la source.
Le drapé de son manteau est rouge, couleur de la vie, de l’Amour, de la royauté et du divin. À chacun de ses bords, ce manteau, matrice de vie, s’élargit et adhère au lobe qui le magnifie.
Fidèle à la parole du Christ en Saint Jean : “ Celui qui m’a vu a vu le Père” (Jn 14, 9), le visage du Père, est semblable à celui du Fils.
À gauche, la Personne du Fils surgit dans une dynamique constante. Abaissé au degré du monde, avec tendresse, il pose la main sur l’épaule d’Adam, guidant le couple vers La Personne du Père. Son manteau est bleu, couleur de l’humain, de la Vérité et de la Sagesse : « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jn 3, 17)
Dans le lobe supérieur, sous l’apparence de la colombe, la Personne de l’Esprit, répand la lumière de l’Amour Trinitaire par toute la terre : sur nous qui entrons dans l’église, sur nous, hommes et femmes de tous pays, touchés par le souffle de l’Esprit de Force, de Douceur et d’Amour.