Basilique Notre-Dame d'Avesnières

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Histoire et architecture

Basilique Notre-Dame d’Avesnières

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Pour nous parler de l’histoire et de l’architecture de la basilique d’Avesnières, nous écoutons Amélie de Sercey-Granger, médiatrice au service patrimoine de la Ville de Laval :

Tout commence aux alentours de l’année 1073 lorsque la famille de Saint-Berthevin fait appel aux religieuses de l’Abbaye bénédictine du Ronceraie d’Angers pour venir fonder un prieuré sur ce territoire qui deviendra ensuite le bourg d’Avesnières.
Pourquoi est-ce que la famille de Saint-Berthevin fait appel aux religieuses ?

Et bien parce que nous sommes quelques dizaines d’années après la fondation de la ville de Laval par la famille éponyme et la famille de Saint-Berthevin a un peu peur des velléités d’expansion sur son territoire de la famille de Laval et elle se dit qu’en créant un bourg religieux, la famille de Laval n’osera jamais attaquer un bourg religieux.
La basilique d’Avesnières remonte à la fin du XI ème siècle et de cette période il nous reste le déambulatoire qui est la partie qui est située autour du chœur, qui ceint le chœur de la basilique.
On reconnaît que c’est une partie très ancienne, notamment grâce à sa voûte d’arête qui est typique de l’architecture romane et ce déambulatoire ouvre sur cinq chapelles rayonnantes. Là aussi un élément d’architecture que l’on retrouve beaucoup à cette époque-là. Ces chapelles il faut les voir comme des espaces privés, propriété de famille ou de confréries.

On peut également observer un troisième élément caractéristique de l’architecture romane dans ce déambulatoire, à savoir des chapiteaux qui traduisent différentes influences régionales, des influences bretonnes avec des modillons et des crosses, normandes ou encore angevines avec des sortes de visages humains assez monstrueux. Ça montre la diversité des origines géographiques des ouvriers qui ont œuvré sur le chantier de l’église d’Avesnières; on ne parle pas encore de basilique à cette époque-là.
Ensuite l’église d’Avesnières va connaître différents ajouts au fil des époques, notamment des chapiteaux historiés qui vont être mis en place au XIIe siècle. On va aussi avoir une importante phase de reconstruction à l’issue de la guerre de 100 ans, à la fin du Moyen Âge. Et la dernière grande phase de modification architecturale, c’est le portail côté ouest qui, lui, a été refait au XIXe siècle au moment où Avesnières devient une basilique.

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Il y a 2 anecdotes assez intéressantes en lien avec cette basilique d’Avesnières qui sont illustrées de la plus belle des manières au niveau de la façade ouest, au niveau du portail à travers deux bas-reliefs réalisés par le sculpteur angevin Victor Barillet en 1890. Le premier bas-relief intéressant c’est celui qui retrace la légende de la fondation d’Avesnières.

On a eu l’occasion d’évoquer la réalité des origines d’Avesnières mais il y a une légende qui a été mise en place par la prieure Perrette de Montbron à la fin du Moyen Âge. Nous sommes après la guerre de 100 ans au cours de laquelle le bourg d’Avesnières et le prieuré ont été complètement ravagés par les Anglais. Et il faut reconstruire. Or, pour reconstruire, on a besoin d’argent et la prieure se dit « Je vais aller trouver de l’argent auprès de la famille de Laval, et pour ça, je vais mettre en place un faux document, une fausse charte que je vais dater de 1080. Et dans cette charte et bien je vais raconter qu’Avesnières a été fondée par le seigneur de Laval de la manière suivante : alors qu’il dévalait à cheval les coteaux de la Perinne, le seigneur de Laval est tombé dans la Mayenne ; emporté par les flots, il va implorer Notre Dame de le sauver de la noyade. Notre Dame va le déposer dans un champ d’avène – d’avoine -, et pour remercier Notre Dame de l’avoir sauvé il a édifié à cet emplacement une église qui lui est dédiée. »

Voilà pour cette première anecdote, ça a bien fonctionné, l’église a été reconstruite et va commencer à attirer de nombreux pèlerins, persuadés que la Vierge y accomplit des miracles. La deuxième anecdote est un peu plus récente puisqu’elle évoque les vœux de Mgr Wicart.

Il faut savoir qu’en 1855 le département de la Mayenne est devenu un diocèse à part entière, indépendant de celui du Mans – de la Sarthe – et du coup, Mgr Wicart est le premier évêque de Laval. En 1871, nous sommes en pleine guerre franco-prussienne, et devant l’avancée des troupes ennemies, Mgr Wicart va organiser à Avesnières une grande veillée de prière au cours de laquelle il fait le serment de reconstruire l’église si la ville est épargnée. Le lendemain matin, les prussiens seront arrêtés à Saint Melaine, un quartier qui est situé à l’est de la ville de Laval, au moment où la Vierge apparaît dans un petit village situé au nord du département, en l’occurrence Pontmain. Et conformément à ce qu’il avait promis, l’évêque de Laval va s’occuper de faire restaurer la flèche de l’église d’Avesnières qui avait été bâtie au XVe siècle.

Merci Amélie de Sercey-Grange, médiatrice au service Patrimoine de la ville de Laval.

Glossaire

Basilique :

2a

Les vitraux de la nef côté nord

Vitraux de Max Ingrand 1952

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En remontant la nef, les titres de Marie reprennent ceux des litanies. Sur fond de mosaïque de verre rouge sombre et orangé, on remarque une couronne jaune d’or sur chaque vitrail pour représenter Marie en tant que Reine.

Par le 1er vitrail, une douce musique s’élève : la harpe, le violon et la clarinette éveillent la basilique consacrée à la Vierge. Elle est devenue Cause de notre joie en acceptant d’être la mère du Fils de Dieu.

Sur le 2ème vitrail, nous voyons Marie, Étoile du matin, jaune comme un soleil dans l’azur d’un jour nouveau. Couronnée, elle est reine guidant les hommes de bonne volonté.

Le 3ème vitrail illustre Marie, Santé des malades, chaque malade porte sa douleur à la suite de Jésus dont la Croix est victorieuse. Par elle la vie jaillit comme renaît la nature sous un soleil radieux.

Le 4ème vitrail met en transparence et grisaille deux mains aux doigts perclus de douleur suppliant avec ferveur : Marie est Asile des pêcheurs.

Le 5ème vitrail expose une ancre solide où s’entremêlent les fleurs printanières. Voilà la confiance inébranlable des chrétiens en la mère de Jésus. Quand leur barque est prête à sombrer, Marie, Consolation des désespérés, accueille tous les hommes.

Le 6ème vitrail célèbre l’Ave Maria. Par chaque grain du chapelet, chaque dizaine méditée des mystères divins, cette Reine est Secours des chrétiens. Elle redit comme à Pontmain : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher »

Glossaire

Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.

2b

Vitrail de la sacristie : Le Couronnement de La Vierge

Vitrail du XVIème siècle

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Situé dans l’ancienne chapelle de semaine, actuelle sacristie, ce vitrail a été réalisé au XVIe siècle. Il est le plus ancien des vitraux de la basilique. Lors de la Révolution, il fut démonté et enterré afin d’être préservé. Représentant le couronnement de la Sainte Vierge au Ciel, on aperçoit, au centre, Marie vêtue de bleu, recevant la couronne de gloire des mains du Fils à gauche et de celles du Père à droite.

Le Christ est drapé de rouge, couleur royale. Sur votre droite, le Père est représenté en violet, couleur de la spiritualité et en vert, couleur de l’espérance. Il porte sa création : le globe terrestre dans sa main gauche. Il est coiffé d’une triple couronne appelée tiare papale. Dieu est placé au-dessus de tout pouvoir : moral, spirituel et terrestre.

Au-dessus de la Vierge, plane une colombe. Elle symbolise l’Esprit Saint. Ainsi, toute la Trinité Sainte : Père, Fils et Saint Esprit, est rendue participante au couronnement de la Vierge. Marie, cette « femme revêtue de soleil et couronnée d’étoiles » comme nous le dit le texte de l’Apocalypse de St Jean, se tient à genoux toute en prière signifiant ainsi la grandeur et la solennité de son couronnement. Mère et Reine du Ciel pour les croyants, elle est fêtée et glorifiée par toutes les créatures célestes. La multitude d’anges musiciens et de séraphins la glorifie.

L’Église catholique, dans sa tradition, célèbre encore aujourd’hui cet événement le 22 août par la solennité du « Couronnement de la Vierge ». Elle est aussi manifestée à travers la méditation du cinquième mystère glorieux du Rosaire, dévotion développée à partir de la récitation du chapelet.

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La croix du chœur

XVIème siècle

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Située dans le chœur de la basilique, la croix en bois datant du XVe siècle possède un Christ. Ses extrémités sont ornées de quadrilobes peints illustrant les symboles des Évangélistes. Au sommet, est représenté saint Jean par son attribut : l’aigle. Au pied de la croix un ange désigne saint Mathieu, sous les mains du Christ, un lion symbolise saint Marc, un taureau montre saint Luc.

La position du Christ sur la croix n’est pas tout à fait naturelle : Dans une horizontalité parfaite, les bras, aux muscles saillants, sont étirés au maximum ; les jambes très longues et délicatement croisées, épousent la verticalité de la croix. Le pagne, malgré les tortures récentes infligées au Christ, a gardé sa fraicheur et son drapé. Seuls les clous bien visibles sur les membres et la position inclinée de la tête, évoquent la mort par crucifixion.

Avec cette sculpture, l’artiste a choisi de nous montrer un Christ crucifié dans une posture hiératique, un Christ à la dignité toute royale car, pour nous sauver, Il a consenti librement à accomplir la volonté de son Père. C’est ce que nous rappelle Saint Paul dans la lettre aux Philippiens : (2, 8)

Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.

C’est dans le corps crucifié de Jésus que la destinée de l’humanité s’accomplit. Par son sacrifice, Jésus nous a offert le salut. Aussi, la croix est-elle devenue, pour chaque chrétien, le symbole de l’amour par excellence. Sa dimension horizontale rappelle qu’il nous faut partager cet amour avec nos frères ; la dimension verticale invite à tourner notre regard vers le Ciel.

Au-dessus de la croix, entre deux arcades, la Vierge d’Avesnières veille sur son Fils et elle sait…, elle sait qu’après la mort, Il recouvrera la vie dans la gloire. C’est le mystère de la Résurrection. La croix porte aussi cette espérance.

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Notre-Dame d’Avesnières

Statue du XIVème siècle

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Située au fond du chœur de la basilique, au-dessus du maître autel, la vierge d’Avesnières porte l’enfant Jésus. Datant du XIVe siècle et mesurant 65 cm, sa tête et celle de l’enfant sont en bois et les corps en pierre.

Elle est peinte mais la coutume veut qu’on la revête d’ornements plus ou moins précieux, en fonction de la solennité des fêtes qui lui sont dédiées.
Par sa position, elle surplombe la croix. Mais il n’y a là aucune marque de domination. A l’ange Gabriel qui vient lui annoncer qu’elle sera la Mère du Sauveur, elle répond « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1, 38). Cette obéissance à la volonté divine, cette humilité font de la Vierge Marie un modèle de douceur, une mère à qui, depuis des générations, les lavallois viennent confier leurs joies et leurs peines.

Quand l’église devient basilique en 1898, la date du pèlerinage est fixée au 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception. Depuis, chaque année, les pèlerins forment une lente procession nocturne et suivent la statue de la Vierge d’Avesnières qui rejoint la basilique par la voie fluviale. La statue est précédée du Tintinabulum, objet décoré muni de clochette qui annonce l’arrivée de la marche de pèlerins. Ils viennent rendre grâce à Celle qui a été préservée de tout mal, Celle par qui Dieu a donné chair à son Fils.
Pour l’occasion, la statue de la Vierge Marie revêt ses plus beaux vêtements, une robe immaculée brodée de volutes d’or et un manteau de soleil d’où émerge le visage de l’Enfant Jésus. Il tient dans ses mains le monde qu’il est venu sauver. La statue de la Vierge est couronnée d’un diadème imposant que lui confère le titre de Reine des Cieux.

Aujourd’hui encore, nombreux sont les fidèles qui témoignent de leur dévotion à Notre Dame d’Avesnières et aiment chanter cet ancien cantique :
O Vierge d’Avesnières
Toujours vers vous
Montent nos chants et nos prières
Bénissez-nous.

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Vitraux du sommet du chœur

Vitraux du XXème siècle

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Au sommet du chœur sur le dernier niveau de l’abside, trois ouvertures permettent une place d’honneur aux vitraux qui mettent en lumière les Évangélistes, saint Matthieu, saint Luc et saint Jean, dont les écrits racontent la vie de Jésus lus lors des offices. L’évangéliste saint Marc n’a pu être représenté car la dernière arcade, non ouverte, ne permet pas le passage de la lumière.

À gauche, le premier vitrail peint un personnage à la grande cape sacerdotale rouge. De sa main droite il nous bénit, de sa main gauche, il tend le calice de l’Eucharistie qui combat le mal représenté par un serpent enroulé. L’attribut à ses pieds, l’aigle, nous indique qu’il s’agit de l’évangéliste Jean. Voici l’apôtre que Jésus aimait, celui dont les écrits portent la Parole le plus haut et le plus loin comme le vol de l’aigle.
Le vitrail du centre met en lumière l’évangéliste Matthieu.
Par le geste de sa main droite, il tend l’oreille pour écrire l’histoire de la vie du Christ. La voix du Seigneur lui est transmise par son attribut fidèle : l’Homme à la grande cape bleue. Des angelots balayent de leurs ailes l’espace céleste. L’apôtre entend leur enseignement dans leurs murmures et leurs chants.

À droite, l’évangéliste Luc tient la bible sur son cœur. Pour lui, la Parole est un trésor. Ses yeux levés semblent suivre le Christ dont il dit qu’il a été enlevé au ciel quelque temps après sa mort. Aux pieds de l’évangéliste repose, en jaune et vert, le taureau ailé, son attribut, symbole du sacrifice qu’offrait le grand prêtre dans le temple de Jérusalem.

Ces vitraux, comme tous ceux de la basilique sont de Max Ingrand. Ils ont remplacé les vitraux anciens détruits lors de la guerre.

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Chapelle du Sacré-Cœur

Vitrail du Sacré-Cœur

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Vous vous trouvez dans la chapelle latérale nord dédiée au Sacré-Cœur. Le vitrail, comme tous les vitraux de la basilique a été réalisé par Max Ingrand. Il représente le Christ crucifié. Sa couronne d’épines est placée juste au-dessous des lettres INRI : Jésus, le Nazaréen, roi des juifs, motif de la condamnation du Christ. Alors que les couleurs or et orangées évoquent la vie glorieuse du Christ après sa mort, la croix, de couleur rouge, rappelle celle que la Vierge Marie présentait aux enfants lors de l’apparition de Pontmain.

Ce vitrail peint un Christ endormi dans la mort, les bras écartelées, les mains crispées de douleur. Pourtant, au milieu de ces souffrances et de cette mort apparente, le cœur sacré de Jésus semble battre d’amour et rayonne de flammes ardentes : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes » confiera le Christ à sainte Marguerite-Marie. Sur ce vitrail, Jésus nous présente son cœur de miséricorde qui, par ses couleurs traversées de lumière, vibre jusqu’en ses entrailles. Sur lui, le chrétien se repose, décharge ses fardeaux et puise à la source de Vie. Ce cœur rejoint chaque homme.

Posé sur l’autel, vous pouvez remarquer un petit calvaire en chamotte, argile cuite enrichie de tuiles concassées. Il est de l’artiste Claude Gruer qui, dans son style néo-roman un peu naïf, a aussi réalisé le Chemin de croix de la basilique. Ici, au pied de la croix, se tiennent les saintes femmes éplorées : Marie, Marie-Madeleine, Marie Jacobé et saint Jean.

La crucifixion, chez les chrétiens, représente le Mystère d’amour le plus grand : Jésus ayant aimé les hommes jusqu’au bout a donné sa vie pour sauver l’humanité. La contemplation de la Croix est indissociable du mystère pascal, de la vie plus forte que la mort.

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Chapelle du Sacré-Cœur, le baptistère

Copie du XIVème siècle

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Copie d’un baptistère roman, réalisé en granit reconstitué, ce baptistère a la forme octogonale (huit côtés). Cette forme des baptistères anciens symbolise la Résurrection, selon saint Ambroise. Sept côtés évoquent les sept jours de la Création, le huitième côté représentant le jour de la Résurrection du Christ. Nous remarquons que huit têtes de chérubins ornent chaque côté de la partie supérieure du baptistère.

Les anges protègeront le nouveau baptisé. Le mot chérubin, Kérubim, signifie en hébreu : lieu de la Vérité. « Celui qui aura cru, et qui aura été baptisé, sera sauvé » nous dit saint Marc.
Le socle torsadé du baptistère repose sur des sculptures de têtes de créatures maléfiques que l’on peut voir aussi sur certains chapiteaux de piliers de l’église, rappelant ainsi la victoire du Christ sur la mort, victoire du bien sur le mal. Le baptême est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne.
A l’origine, les lieux du baptême se situaient en dehors des églises, puis ils furent installés à l’entrée de celles-ci.

Aujourd’hui, comme ici, les baptistères sont plutôt placés tout près du chœur, proche de l’ambon (pupitre du livre des Écritures) et de l’autel pour signifier le lien indissociable entre la vie nouvelle du baptisé, la Parole de Dieu et l’Eucharistie.
Nouvellement offert et installé, ce baptistère fut béni le 27 février 2022 par Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval.

 

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Descente de croix

Réalisé en 1455 par Coppin de Delft

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Réalisé en 1455 par Coppin de Delft, peintre ami du roi René d’Anjou, ce triptyque est une peinture sur bois. Sur les deux volets latéraux, sont peints les deux donateurs de l’œuvre représentés par leurs saints patrons : saint Simon et un saint évêque, chacun exprimant sa prière à Marie inscrite sur un phylactère. Ö Mater pietatis, Ô Maria Dolorosa.

Le panneau central représente une magnifique descente de croix. Au soir du vendredi Saint, prenant appui sur la croix qui cadre le sommet du tableau, Marie accueille sur ses genoux Jésus, mort. Le voile de la Vierge dégage la clarté de son visage plein de douleur et se glisse dans les plis généreux de son manteau bleu protégeant le corps du supplicié. Voici l’amour infini d’une mère pour son Fils crucifié.

À gauche se tient le disciple que Jésus aimait. Le plus jeune des apôtres qui sut se tenir au pied de la croix. La main gauche sur son cœur, il offre cet instant. À son vêtement au rouge intense, on sent que l’apôtre se nourrit de l’énergie puisée au sang des blessures du Christ. En un geste noble, sa main droite offre ce corps immaculé meurtri à la façon d’une eucharistie symbolisée par l’auréole de Jésus.

A droite, Marie Madeleine, éplorée, détourne les yeux du corps sans vie de son Seigneur. Ses longs cheveux coulent comme un fleuve de larmes. De sa main gauche elle sèche ses pleurs avec le linge apporté pour les soins. Elle tient dans sa main droite un vase à nard, parfum qui lui servit à oindre les pieds du Christ lors du repas chez Simon, quand Jésus dit à ses apôtres : d’avance elle a parfumé mon corps pour l’ensevelissement. Mc 14, 8.

A l’arrière-plan, se dresse, majestueuse, la ville de Jérusalem. C’est la Cité Sainte qui semble descendre du ciel, avec en elle, la gloire de Dieu. Jn, Ap, 21, 10

 

 

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Chapelle de la Vierge au Laict

bois polychrome XIVe siècle

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Chapelle de la Vierge au Laict *

Derrière le chœur, le chevet roman de la basilique est constitué de cinq chapelles rayonnantes, chacune éclairée par trois vitraux de Max Ingrand aux dessins géométriques et aux couleurs vives. Dans la première chapelle, le vitrail de gauche montre Thérèse de Lisieux en prière parmi des roses, illustrant ainsi son vœu : « après ma mort je ferai tomber une pluie de roses sur la terre ». À droite de la statue, sur le 2ème vitrail voici l’apôtre Jacques. Il marche vers Compostelle avec son bâton surmonté d’une gourde, appelé le bourdon du pèlerin, pèlerin dont il tient le guide dans sa main gauche. Le dernier vitrail représente Sainte Thérèse d’Avila, réformatrice du Carmel, connue pour ses textes. Elle enserre un livre et une plume pour écrire.

Contre le mur de la chapelle, se tient un autel de pierre massif. Il accueille une statue de la Vierge à l’Enfant en bois polychrome du XIVe siècle : La Vierge au Laict. Comme les statues de cette époque, la Vierge est représentée telle qu’on l’invoque dans ses litanies : « Trône de Grâce, trône de la sagesse, Priez pour nous. ». Assise sur son trône, Marie, à la position hiératique, nous fixe du regard ; elle est une Vierge en Majesté. Avec sa robe rouge aux plis fluides moulant son corps, sa fine ceinture dorée, son voile léger sur sa chevelure d’or, sa main tendue tenant autrefois un sceptre, Marie est reine de la royauté de son Fils, Jésus, Roi de l’Univers.

La Vierge nous présente son Enfant, debout sur son genou gauche. Elle l’offre à l’humanité. Comme elle, Il est vêtu du plissé rouge de la royauté, symbole de la vie de chair qu’elle lui a donnée. Le visage de Jésus est celui d’un adulte plein de sagesse. En un geste simple et sans détour, Il nous montre le sein de celle qui le nourrit.
Ainsi peut se nourrir notre âme au lait de la confiance que Marie a en Dieu, au lait de la prière et de la foi de Celle qui est bénie entre toutes les femmes : Marie.

*Laict : orthographe ancienne, d’influence latine devenue lait.

 

 

 

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9

Chapelle Saint-Bonaventure

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La 3eme chapelle est dédiée à saint Bonaventure, patron des tisserands qui étaient nombreux autrefois dans le bourg d’Avesnières. Il est représenté par une statue, ainsi que sur un vitrail comme deux autres disciples de saint François d’Assise, et au centre du haut relief ornant l’autel.

A gauche, une petite statue de saint Antoine de Padoue tenant familièrement l’Enfant Jésus nous accueille.
Les vitraux de Max Ingrand montrent sainte Elisabeth de Hongrie, tertiaire franciscaine, se penchant vers un pauvre lépreux pour l’embrasser et le soigner. Sur le vitrail du fond, saint François d’Assise est éclairé par frère soleil et entouré par ses amis : le crapaud, le canard, l’écureuil. Il reçoit les stigmates, les plaies du Christ. Le vitrail de droite représente saint Bonaventure qui, tenant le Livre sacré, consacre le pain. Au-dessus de lui figurent ses armoiries, le chapeau avec les glands, car il fut nommé évêque-cardinal en 1273.

Au centre de l’autel se dresse une statue de Bonaventure en bois polychrome du 17e s. Il porte la mitre, les gants et un chapeau qui évoque peut-être ses voyages en Europe pour porter l’évangile. Il n’a plus sa crosse. De la main droite, il bénit au nom du Christ : ses trois doigts levés symbolisent la Trinité, ses doigts pliés, les deux natures du Christ : humaine et divine. Son visage légèrement penché esquisse un sourire et nous regarde avec bonté.

Le haut relief moulé en plâtre et l’autel en pierre, sont du 19°s. À gauche, se trouve une statue de st Julien, patron secondaire du diocèse ; il fut le 1er évangélisateur du Maine au 4e s. A droite figure saint Louis représenté avec les reliques de la Passion du Christ les 3 clous et la couronne d’épines. Au centre, saint Bonaventure écrit à genoux. Docteur de l’Église, il resta simple et humble comme un franciscain.

 

 

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Chapelle axiale du Saint-Sacrement, vitraux et Pietà

Pietà XVIIème siècle

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Dans la chapelle du Saint-Sacrement au chevet de la basilique, la petite lumière rouge nous rappelle que dans le tabernacle, meuble liturgique, se trouve la réserve eucharistique. Là sont conservées les hosties consacrées lors de la messe, présence réelle du Seigneur.

À gauche un premier vitrail représente Notre Dame de la Compassion. Ici, la peinture d’une fine grisaille filtre la lumière donnant une grande tristesse au visage de la Vierge qui recueille sa désolation en croisant ses bras sur son cœur. À l’opposé, à droite, est représentée une famille aimante : Joseph, Marie et Jésus, la Sainte famille.

Sur le vitrail central, la Vierge Marie, blême de tristesse, émerge dans sa robe bleue-violine. Elle se détache d’une mosaïque de verre rouge formant la croix de douleur du Christ. Nous pouvons reconnaître la croix que la Vierge montrait aux enfants lors de son apparition à Pontmain. La mère de Jésus lève un regard douloureux vers le supplicié. Le visage clair et la main suppliante de Marie, par la couleur jaune paille de ses doigts pleins de ferveur animent tout le vitrail. Dès l’entrée de la basilique on remarque ce vitrail à l’expression intense juste au-dessous de la croix suspendue du chœur.

Dans une alcôve, à droite est disposée une Piéta en terre cuite du XVIIe siècle, de tradition bretonne. Jésus est venu écraser la mort représentée par le crâne posé à ses pieds, sur le sol du mont du Golgotha, le « lieu du crâne ».
La Vierge ne porte pas son Fils allongé sur ses genoux mais le tient contre elle, le retenant, le soulevant. Jésus appuie le haut de son corps contre le cœur de sa mère. Tous deux ont les genoux pliés comme pour rejoindre les hommes : ils vont se relever à jamais.
Le visage de la Vierge par son sourire délicat et son regard tourné vers le ciel s’offre à la grâce, dans trois jours son Fils sera ressuscité.

 

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Chapelle Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Curé-d’Ars

Vitraux de la chapelle signés Max Ingrand 1952

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La quatrième chapelle du chevet est consacrée aux apôtres saint Pierre, saint Paul et au saint Curé d’Ars.

Les vitraux, signés Max Ingrand, datent de 1952. Le vitrail de gauche représente saint Pierre : il tient la clé de la terre en bleu et celle du Paradis en vert. Au-dessus de sa tête, un poisson rappelle qu’il a été pêcheur de poissons avant d’être pêcheur d’hommes.

Le vitrail du milieu est dédié au saint Curé d’Ars, patron de tous les curés de la terre. Sa tête penchée vers nous avec bienveillance montre son charisme : la confession. On le voit en habit sacerdotal, donnant l’absolution à un pénitent par un geste de bénédiction.

Le vitrail de droite représente saint Paul, avec le serpent de la morsure qu’il reçut mais dont il ne ressentit pas les effets et l’épée de sa décapitation.
L’autel en pierre est orné d’un bas-relief en plâtre moulé formant un triptyque :
– à gauche, Saint Julien, évêque du Mans, évangélisateur du Maine. Une jeune fille porte une jarre avec laquelle elle puise l’eau que le saint a fait jaillir miraculeusement : la source, nommée Centonomius.

– Au centre, saint Pierre dans un paysage lavallois reçoit les clés du Paradis et la mission d’évangéliser la terre. « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

– Saint Louis, roi de France, représenté avec son sceptre royal, tient la couronne d’épines qu’il a rapportée de Constantinople à Paris le 19 août 1239. La Sainte Chapelle fut édifiée pour être l’écrin reliquaire de la couronne du Christ qui sera transportée régulièrement à Notre Dame pour des événements particuliers.

 

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Chapelle Saint-Joseph

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Dans la dernière chapelle une petite statue récente représente saint Joseph éducateur, tenant l’Enfant Jésus sur son bras.
Deux vitraux de Max Ingrand et le haut-relief ornant l’autel en pierre, nous invitent dans l’intimité de la Sainte Famille.

Le 1er vitrail montre saint Joseph en habit de travail rayé, dans des tons mauves, couleur de l’honnêteté et de la protection. Il est entouré de ses outils de charpentier : le marteau, la scie, il se sert aussi de sa main comme instrument de mesure. Le second vitrail représente l’Enfant Jésus apprenant le métier, guidé par Joseph, qui se penche vers lui tendrement et le soutient de son bras. On aperçoit une équerre, signifiant un travail précis et soigné ; elle évoque l’homme juste qu’est Joseph.

L’autel en pierre est orné d’un haut-relief en plâtre moulé qui nous invite à regarder la Sainte Famille dans sa maison. Joseph travaille sur son établi. A côté, Jésus, debout, aide sa mère, les bras tendus entourés d’un écheveau; ceci rappelle le tissage, le métier de tisserand étant la principale activité du bourg d’Avesnières. Jésus se tourne vers Marie qui enroule le fil de sa pelote.
Celui-ci symbolise le fil divin dont Jésus et Marie prennent grand soin en tout être humain. L’intérieur de la pièce montre des objets du quotidien, une coupe, une chaise sur laquelle est posé un vêtement.

C’est la vie toute simple, avec son poids d’éternité. Cette scène familiale rappelle que Jésus était soumis à ses parents, comme nous le dit l’évangéliste Luc « Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes ». ( Lc 2, 51b-52).

 

Glossaire

Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.

13

Chemin de croix de Claude Gruer

Matériaux : chamotte (mélange de briques concassées et de glaise, cuit à 1200°)
Claude Gruer (1923 – 2013)

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Témoignage visuel de la Passion du Christ dont sont repris les moments clés, un Chemin de Croix est le signe d’une fervente dévotion au Christ.
Celui de la basilique est installé dans les chapelles rayonnantes du chevet. Il a été réalisé par le sculpteur de Solesmes, Claude Gruer, en 1943. Le matériau utilisé est la chamotte : mélange de briques concassées et de glaise, cuit à 1200°.

Les scènes sont des représentations minimalistes naïves, rehaussées d’une polychromie symbolique réalisée par l’épouse du sculpteur, Marie-Madeleine Gruer. Le manteau du Christ est rouge, comme celui de Marie, sa mère, unissant la douleur de la mère à celle de son Fils. Le vert sur la couleur chair donne présence aux autres personnages. Le blanc révèle les personnages essentiels.

Ici, les quatorze stations se lisent du bras sud au bras nord du transept.
Gourdin en main et vêtus de bleu, les centurions suivent Jésus sur son chemin et figurent dans la quasi-totalité des scènes.

1ère station : Jésus est arrêté au Mont des Oliviers. Il tient le rameau vert des martyrs. Judas, à gauche, le désigne du doigt aux centurions.
2ème station : Jésus est condamné. Il prend sa croix.
3ème station : Jésus tombe pour la première fois.
4ème station : Il rencontre les saintes femmes dans Jérusalem.
5ème station : Simon de Cyrène est requis pour aider Jésus à porter sa croix.
6ème station : Accompagnée des saintes femmes, une passante, fidèle, vient d’essuyer le visage de Jésus. Elle présente le linge sur lequel s’est imprimé la Sainte-Face du Christ. Son nom sera : Vera icona, Véronique.
7ème station : Jésus tombe pour la deuxième fois.
8ème station : Jésus rencontre Marie, sa mère dont la douleur imprègne le visage. Les saintes femmes de Jérusalem les accompagnent.
9ème station : Jésus tombe pour la troisième fois. Sur sa croix, pèse lourdement le péché de l’humanité.
10ème station : Jésus est dépouillé de sa tunique.
11ème station : Jésus est cloué sur la croix. Le visage des bourreaux semble exprimer le remords.
12ème station : Jésus meurt sur la croix. Marie-Salomé, Marie-Madeleine, Marie et Jean l’accompagnent.
13ème station : Marie accueille Jésus sur ses genoux. Les deux larrons, le bon à la droite du Christ, sont représentés ligotés, non pas cloués, sur leur croix.
14ème station : Jésus est mis au tombeau. Les saintes femmes se préparent pour l’embaumement.

 

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Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.

14

Retable Sainte-Anne

Retable du XVIIème siècle

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Conservé dans l’absidiole du bras sud du transept, le retable de sainte Anne est le seul à subsister dans la basilique. Attribué aux architectes lavallois Jean et Michel Langlois, il a été commandé par Urbaine de Rougé, prieure du prieuré d’Avesnières de 1652 à 1654.

Concave, il épouse la forme du mur de la chapelle. Rythmé par des colonnes de marbre noir, il s’articule en trois corps agrémentés d’un abondant décor doré sculpté de feuillages, de rinceaux et de guirlandes de fruits.

Au sommet, dominant l’ensemble, la statue du Christ montre un geste de bénédiction adressée à la nouvelle alliance sous les traits de sainte Anne qui a donné naissance à Marie, mère de Jésus.
Les niches latérales abritent les statues de saint Urbain. Fêté le 19 mai, il est évêque de Rome en 222. Il meurt en 230, lors d’une émeute dirigée contre les chrétiens.

À gauche est représenté Tobie, véritable référence pour les communautés par son message de fidélité à la règle. Il est accompagné de l’archange Raphaël, ange gardien protégeant l’humanité.
La niche centrale recueille le groupe sculpté de l’Éducation de la Vierge avec sainte Anne et Marie. Toutes deux vêtues de robes dorées marchent avec tendresse sur le chemin de la foi, méditant les textes de l’Ancien Testament.

Sur l’autel de marbre gris repose un tabernacle orné d’une colombe dorée et, sur sa porte, se détache une Crucifixion.
En médaillon de l’autel, un bas-relief de marbre blanc représente l’agneau couché sur la croix reposant sur le livre aux 7 sceaux, selon l’invitation eucharistique : « Heureux les invités au repas de noces de l’agneau ».

 

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Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.

15a

La pierre tombale des prêtres martyrs de Laval

Dalle de marbre

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À l’entrée du chœur de la basilique, une pierre tombale, discrète, porte cette inscription : « Ici les corps des 14 prêtres martyrs guillotinés à Laval le 21 janvier 1794, béatifiés le 19 juin 1955 ».
En effet les reliques de ces martyrs qui étaient déposées dans le bras sud du transept après la béatification méritent cette place privilégiée dans le chœur de la basilique d’Avesnières.

Beaucoup de fidèles considèrent ces martyrs comme des saints dès l’origine mais l’Église mettra beaucoup de temps avant de se prononcer. Dans les années 1830, le curé de la Trinité, Isidore Boullier, entreprend des recherches sur la Révolution à Laval et il peut entendre des témoins présents le jour de l’exécution de ces 14 prêtres.
Leur procès en béatification commence en 1917 ; on y ajoute un autre prêtre et quatre servantes de Dieu qui ont aussi donné leur sang pour témoigner de leur foi.

Le 19 juin 1955, en la basilique Saint-Pierre de Rome, ils sont déclarés bienheureux sous le nom de « martyrs de Laval ».
Environ 200 fidèles du diocèse sont allés à Rome accompagner leur évêque, Mgr Rousseau, et participer à la cérémonie officielle de béatification ; le moment fort est la lecture du « bref » du pape Pie XII qui déclare que ces 19 martyrs de Laval sont inscrits au nombre des bienheureux.
Le 23 octobre 1955, à Laval, une grande cérémonie religieuse honore les nouveaux bienheureux ; elle est d’autant plus solennelle que 1955 est le centième anniversaire de la création du diocèse de Laval.
Les 14 prêtres guillotinés en 1794 reposent maintenant sous la protection de Marie dans cette basilique.

 

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15b

Le cénotaphe

monument des prêtres martyrs

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Le monument érigé en 1816 à la mémoire des 14 prêtres guillotinés à Laval pendant la Révolution est une grande plaque de marbre sombre surmontée d’une urne funéraire et d’une croix; il contenait dans son sol les restes de ces martyrs qui ont été transférés à l’entrée du chœur après leur béatification en 1955. Il s’agit donc maintenant d’un cénotaphe.

Après leur exécution sur la place aux blés de Laval, actuelle place de la Trémoille, le 21 janvier 1794, les corps des prêtres sont déposés dans une fosse commune sur le terrain de la Lande de Croix-Bataille situé sur la commune d’Avesnières qui sert alors de cimetière pour la ville de Laval. Aussitôt après leur mort, des personnes pieuses ont envoyé leurs enfants tremper des mouchoirs dans le sang des victimes et les conservent comme des précieuses reliques. Plus tard, des groupes de fidèles viennent prier devant les restes de ces prêtres considérés comme des saints.

Avec le retour de la monarchie en 1814, il est possible d’envisager pour eux une sépulture plus digne, dans un édifice religieux. Le curé d’Avesnières, Joseph Gesbert, avec l’argument que la lande de la Croix-Bataille fait partie de sa paroisse, obtient l’autorisation de l’évêque du Mans et du préfet de la Mayenne d’amener les corps de ces 14 prêtres dans son église. Le 9 août 1816, lors d’une belle cérémonie, les restes des 14 victimes sont déposées au pied du mur du bras sud transept de l’église d’Avesnières.

Le monument funéraire présente cette translation ; les circonstances historiques font que la piété des martyrs envers Dieu est associée à la fidélité envers le roi.
Au-dessus de ce cénotaphe, sur un vitrail de Max Ingrand, dans le rouge du sang des martyrs, une forêt de palmes vertes conduit à un soleil rayonnant de quatorze flammes.

Dans l’iconographie chrétienne, la palme est l’attribut des saints ayant subi le martyre. Ces longues feuilles rappellent celles du palmier, portées par les apôtres lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem, juste avant sa Passion.

Pour découvrir le récit de la condamnation des prêtres réfractaires cliquez sur le 2ème module intitulé « Pour en savoir plus »

 

 

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16

Statue de saint Pierre

Statue réalisée en bronze

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Réalisée en bronze, cette statue de saint Pierre est une réplique de celle du XIII° s. située dans la basilique Saint-Pierre de Rome, au Vatican. Elle représente le disciple de Jésus plein d’autorité et de noblesse. L’apôtre est assis sur sa cathèdre, siège de la papauté.

De sa main droite, saint Pierre bénit les fidèles au nom du Christ : ses trois doigts pliés, en contact, symbolisent la Trinité, ses doigts pliés, les deux natures de Jésus : humaine et divine. De l’autre main, il tient fermement les clés du Royaume de Dieu confiées par le Christ selon ses mots : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église.

Je te donnerai les clés du Royaume des cieux : tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » nous dit l’évangéliste St Matthieu. 16,18-19) Pêcheur en Galilée, Pierre a tout quitté pour suivre le Christ. Il reçut la charge de créer la chrétienté, bâtir l’Église et en être le pasteur jusqu’à sa mort en martyr, en l’an 67 sous la persécution de Néron.

Depuis ce temps, chaque pape catholique est considéré comme le successeur de Pierre.
Une tradition pieuse veut que les croyants déposent une intention de prière à saint Pierre en touchant le pied droit de la statue.

 

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17

Vitraux de la nef côté sud

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Chaque vitrail est dominé par une couronne d’or très travaillée: Marie est Reine du ciel. Les titres Marie, Reine, entourent chaque vitrail formant les médaillons rouges, orangés, verts, bleus, dans lequel se détache une riche symbolique.

Sur le 1er vitrail, La valse multicolore des ailes des anges, des archanges, des séraphins, glorifie Marie dans la joie du ciel. Marie est Reine des anges.
Le 2ème vitrail expose les tables de la loi reçues par Moïse sur le mont Sinaï et le doigt tendu nous annonce l’arrivée d’un sauveur. Marie est Reine des prophètes et des patriarches.

Sur le 3ème vitrail : On voit, sur le livre des Écritures se croiser une clé et une épée. La clé évoque l’apôtre Pierre, à qui Jésus a confié son église, l’épée représente l’apôtre Paul qui dira « elle est vivante la Parole de Dieu, plus tranchante qu’une épée ». Marie est Reine des apôtres.
Sur le 4ème vitrail : on peut lire Reine des Martyrs, Reine des confesseurs. Ici, les prêtres, portant la crosse de l’autorité sont confiés à Marie, certains ont vécu le martyr, tous ont fait grandir les fidèles en célébrant le sacrement du pardon.

Le 5ème vitrail met en lumière une licorne blanche, symbole d’innocence et de pureté pour chanter la virginité de Marie, Reine des Vierges.
Sur le 6ème vitrail, de la couronne de Marie jaillissent des flèches lumineuses. Les croix fichées dans le globe terrestre, par leur élan, donnent la paix au monde. Marie est Reine de la paix.

 

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18

Le « Christ Sauveur » : L’Ascension

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À la porte de la basilique, côté sud, en symétrie de la statue colossale de saint Christophe, est suspendue une immense statue de bois du XIV° siècle, le Christ Sauveur, en mouvement d’ascension. Dans les écrits de saint Luc, Jésus a annoncé son départ et donné ses dernières instructions à ses apôtres :
“Demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie. Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et fût emporté au ciel.”. (Lc 24, 50)

Ici, le sculpteur s’est imprégné du texte de l’évangéliste et a représenté Jésus au moment de son Ascension. Dressé sur la pointe des pieds, quittant le sol, c’est l’instant où il se sépare de ses apôtres à Béthanie. Le village tout petit devient le globe terrestre tandis que le Christ s’élève, immense.
Cette statue nous le montre soulevé par la force d’en haut, échangeant un dernier regard avec ses disciples et levant les mains pour les bénir. “Or le Seigneur Jésus après leur avoir parlé fut enlevé au ciel.” Écrit saint Marc.(Mc, 16,19).

Ici, par la puissance de sa silhouette couronnée de la tiare papale, le Fils de Dieu s’élève vers le Père. Sa longue tunique se marque de plis rectilignes réguliers, donnant cette impression de la vitesse vertigineuse avec laquelle il est « enlevé au ciel ».

Alors nous nous arrêtons, les yeux fixés sur cette statue qui fait naître en nous l’admiration et l’émerveillement pour cette force d’en haut si bien représentée par le sculpteur.
Le regard du Christ s’adresse à nous et ses mains ouvertes nous donnent sa bénédiction.

jaillissent des flèches lumineuses. Les croix fichées dans le globe terrestre, par leur élan, donnent la paix au monde. Marie est Reine de la paix.

 

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19

Statue de saint Christophe

Statue bois polychrome XVIème siècle

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Au revers du portail de la basilique, côté nord, une statue colossale impose une forte présence. En bois polychrome de 3m50 de hauteur, datant de 1583, elle illustre la vie de Saint Christophe selon sa légende. Ainsi faisait-on au Moyen Age pour créer l’admiration des chrétiens et marquer leur mémoire en faveur de personnages historiques.

Un jour, un homme, robuste, comme taillé dans le bois, décida de faire le bien. Il alla rencontrer un ermite : « Saint Ermite, on m’appelle le Réprouvé. Que dois-je faire pour changer et faire la joie de mon Seigneur ? ». « Tu ne connais pas les mots de la prière ? et, fort comme tu es, tu ne peux jeûner, trouve autre chose pour servir ton Seigneur ». « Mais que puis-je faire ? » « Vois-tu ce fleuve qu’on ne peut traverser sans péril ? Si nuit et jour tu aidais les voyageurs à le passer, tu ferais la joie de ton Seigneur, tu ne serais plus le Réprouvé mais Christophe ».

Armé d’un grand bâton l’homme se rendit sur la rive et devint passeur de la rivière. Une nuit, un enfant l’appela « Christophe, Christophe, fais-moi passer la rivière ».
Le passeur remarqua la tunique bleue de l’enfant, la rondeur de son visage, son sourire confiant. Et ce qu’il tenait dans sa main gauche, n’était-ce pas le globe terrestre ? Il mit donc l’enfant sur son épaule prit son bâton et entra dans les flots.
Le courant alors enfla, la rivière gonfla, L’enfant devint lourd comme du plomb.

Ce pendant la force de Christophe croissait en proportion.
Arrivé sur l’autre rive le passeur dit à l’enfant : « Mon petit tu m’as mis en grand danger, tu as pesé sur moi comme le monde entier. » « Oh ! Ne t’en étonne pas, en portant tous ces voyageurs chaque jour, chaque nuit, tu portes le monde entier ! lorsque tu aides tes frères pour traverser le fleuve de leur douleur, tu grandis dans le courant de l’amour de Dieu, c’est le Christ que tu portes car ton nom, Christophoros, signifie le Porte Christ. »
Christophe mourut martyr en 250 à Rome sous le règne de Decius.
Il est le patron des voyageurs.

 

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20

Grand orgue de la basilique

Orgue Louis Debierre 1895

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Le 1er orgue dont on a conservé le souvenir date de la fin du 16e siècle. Il était placé dans la 1ère travée de la nef, sur une petite tribune, contre le mur Sud. Le positif de dos, posé au bord de la tribune, avait à sa base un « papotier ». Il s’agissait d’un masque grotesque en bois qui claquait de la mâchoire et roulait des yeux grâce à une pédale actionnée par l’organiste. Enlevé au moment du démontage du buffet d’orgue en 1878, il fut conservé dans une collection privée et racheté par la ville en 2006. Il est maintenant exposé au musée des Beaux-Arts de Laval.

A la suite des travaux de la Basilique en 1895, il est décidé la construction d’un nouvel instrument. C’est le facteur d’orgue Nantais Louis Debierre qui en est chargé. Afin de ne pas occulter la verrière du fond de l’église, le buffet est construit en « Arc de triomphe ». Il comporte 24 jeux répartis sur 2 claviers et un pédalier. Les jeux du Grand Orgue sont situés de part et d’autre de l’ouverture, le Récit est situé au sommet dans la partie en forme de cintre.

Cette disposition a été rendue possible par l’utilisation de l’invention récente à cette époque d’une transmission électro-pneumatique. L’orgue a bénéficié d’un relevage en 1924 par Gloton, le successeur de Debierre. Un autre relevage en 1965 lui a donné sa composition actuelle de 26 jeux. En 1995, le facteur Jean Renaud remplace à la console le système de transmission des notes de Debierre, procède au recablâge des claviers et du pédalier et installe un système de double registration.

L’orgue a conservé son esthétique romantique de 1895 mais les ajouts de jeux effectués lors du relevage de 1965 permettent de jouer un large répertoire, de la période classique à nos jours.

Pour entendre cet orgue joué par Jean-Philippe Oury dans  « Prière à Notre-Dame, de Boëllmann« , cliquez sur le 2ème module intitulé : Pour en savoir plus.

 

« Prière à Notre-Dame » de Boëllmann, joué par Jean-Philippe Oury.

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