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Basilique, histoire et architecture, extérieur
Extérieur, façade Ouest, XI et XVI siècles.

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Vous êtes ici devant l’église Notre-Dame, élevée au titre de Basilique, le 14 octobre 1900 par le Pape Léon XIII. À l’origine de cette église paroissiale : une chapelle consacrée à sainte Anne, la mère de Marie.
Si vous empruntez au retour la rue du Sergent Louvrier, vous remarquerez en haut de l’imposant escalier Jeanne d’Arc, la porte sud qui lui était dédiée. La statue de sainte Anne qui se trouvait dans la niche est aujourd’hui au musée du château de Mayenne. Vous remarquerez aussi dans ce mur sud plusieurs pierres funéraires mérovingiennes portant dans toute leur longueur une croix. Il s’agit sans doute de réutilisation de dalles du cimetière qui entourait l’église.
Quant à la façade romane devant laquelle vous vous trouvez, elle est en granit teinté de rose avec 4 contreforts disposés de façon irrégulière. C’est la seule partie du XIe siècle de l’édifice, reprise au XVIe siècle avec ce pignon orné de crochets, d’animaux et la tour d’escalier.
Le clocher placé à l’origine sur la façade a été déplacé en 1685 à la croisée du transept. Après plusieurs écroulements dus à de violentes tempêtes, il sera édifié en ardoises avec une lanterne à son sommet. Ce clocher abrite cinq cloches qui annoncent l’angélus et appellent à l’office.
Le parvis, lieu d’accueil des fidèles, des pèlerins, des familles en deuil, des futurs mariés, et lieu de liturgie pour la bénédiction des rameaux et la cérémonie du feu à la veillée pascale. Au quotidien ce sont des paroles échangées entre simples passants sous le regard bienveillant et discret de Notre-Dame depuis plus de neuf siècles.
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
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Basilique, histoire et architecture, intérieur
Intérieur, XIe et XVIe siècles.

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Quand nous entrons dans la basilique, ce qui frappe en premier c’est l’importance de l’espace : 54 m de long, 24 m de large. 800 fidèles peuvent y être accueillis.
Peu de décors, peu de mobilier, ils ont été victimes du bombardement du 9 juin 1944. Cela met en relief la luminosité du chœur qui s’élève à 24 mètres, la croix d’autel et la représentation de Notre-Dame-des-Miracles. L’orientation EST de l’ensemble symbolise l’aube nouvelle du Christ ressuscité.
A l’origine, l’édifice était de plan basilical, c’est-à-dire formé d’une nef rectangulaire prolongée par un chœur. Devenu trop petit pour la population pratiquante de l’époque, il est agrandi au Xème siècle par l’ajout d’un transept qui donne à l’église une forme en croix. En même temps la voûte en bois est remplacée par la voûte en pierre que nous voyons aujourd’hui. Nouvel agrandissement au XVIIème siècle, avec la construction des bas-côtés. Au XIXème, le curé fait bâtir le chœur actuel. La première pierre est posée le 18 mai 1868 par l’archiprêtre Alexandre Tison. Ce chœur néogothique veut rappeler celui de la cathédrale du Mans. Il est construit en tuffeau et soutenu en extérieur par des arcs-boutants. Il est entouré d’un déambulatoire et de sept chapelles rayonnantes dont la plus profonde, au chevet, est la chapelle du Saint Sacrement où la lueur rouge derrière la petite croix en bois indique aux croyants la Présence réelle dans le tabernacle.
Avant de faire le tour de l’église, si vous voulez en savoir plus, cliquez sur le bouton suivant.
Histoire et architecture, basilique [ en savoir plus ]
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L’histoire de cette église est liée à celle de la ville de Mayenne : incendiée lors de la prise du Château par Guillaume le Conquérant, saccagée pendant la Guerre de Cent ans, transformée en Temple de la Raison sous la Révolution, bombardée le 9 juin 1944 et réouverte au culte 13 ans plus tard, en 1957.
Si vous faites le tour de l’édifice, en empruntant le bas-côté nord, vous remarquerez :
- Une jolie embrasure de porte qui donne accès à la tourelle.
- Les piliers déjà dans les murs de l’église initiale en prévision d’agrandissements. Ils sont ornés de chapiteaux romans et flanqués de colonnettes décoratives. Les colonnettes servent également à répartir le poids des voûtes.
- Un devant d’autel aux armes d’une famille de Mayenne, les Bazoge, qui se trouve au-dessus d’une des portes de la sacristie,
- Les culots sculptés aux figures malicieuses à la base des nervures de la voûte du transept.
Dans le chœur, vous remarquerez au-dessus des ogives, des modillons à têtes humaines et au-dessus de la fresque contemporaine symbolisant les sacrements, une arcature aveugle à but décoratif.
Dans le côté sud du transept, une porte permet d’atteindre la crypte édifiée sous le nouveau chœur. Elle contourne le rocher sur lequel est construite la nef. Elle fut lieu de célébrations liturgiques pendant la reconstruction de l’après-guerre.
Glossaire
Plan basilical :
Plan rectangulaire avec trois nefs séparées par des colonnes et prolongé par une abside en forme de demi-cercle.
Nef :
Lieu où se tiennent les fidèles lors des célébrations. La nef principale est située face au chœur, entre le portail d’entrée principale et la croisée du transept. La voute a souvent la forme d’une coque de bateau renversée, d’où le mot « nef » qui signifie « navire ».
Transept :
Nef transversale qui coupe la nef principale d’une église, qui lui donne ainsi la forme symbolique d’une croix.
Déambulatoire :
Galerie permettant de circuler autour du chœur et desservir les chapelles rayonnantes.
Chevet :
Désigne l’extrémité du chœur d’une église derrière le maître-autel. Le mot vient du latin caput, « tête », dans les église en forme de croix, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête.
Présence réelle :
Présence de Jésus-Christ dans les hosties consacrées pendant la messe.
Tabernacle :
Mobilier contenant les hosties consacrées, repérable par une petite lumière rouge posée à proximité.
Culot :
Ornement architectural à demi engagé dans un mur, parfois doté d’une fonction de support d’un arc ou d’une base de colonne et généralement décoré de sculpture.
Modillon :
Élément d’architecture sculpté qui sert à soutenir une corniche.
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Les vitraux, présentation générale
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris, 1952-1962.

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Les vitraux, présentation générale,
L’art du maître verrier Maurice Rocher, spécialisé dans la création de dessins sur cartons, est caractérisé par un graphisme cerné de traits noirs larges et appuyés. Sur fond d’une palette de roses, de blancs et de mauves pleins de douceur, Maurice Rocher fait éclater des couleurs franches : bleus profonds, rouges vifs, jaunes vibrants. Il donne ainsi à ses personnages aux lignes épurées, une présence qui s’impose par contrastes. Vie et volumes sont révélés par la lumière.
Les vitraux actuels, verres colorés reliés au plomb, ont été installés entre 1952 et 1962 lors de la reconstruction de la basilique, partiellement détruite par le bombardement du 9 juin 1944. Ils ont été dessinés par Maurice Rocher, originaire d’Evron et fabriqués par les ateliers Barillet à Paris. Ces vitraux ont remplacé ceux du XIXeme siècle qui relataient des événements locaux, mais détruits lors du bombardement.
Les vitraux forment un programme cohérent organisé de la manière suivante :
- À l’Est, au chevet, côté du soleil levant, les vitraux consacrés au Christ, lumière des chrétiens.
- Au Nord, l’Ancien Testament par des personnages qui ont précédé Jésus,
- À l’Ouest, un arbre de Jessé.
- Au Sud, l’Évangile par des témoins de Jésus-Christ qui ont mis dans leur vie la Bonne Nouvelle, et l’Assomption de Marie.
Les vitraux se lisent, en principe, de bas en haut lorsqu’ils présentent plusieurs scènes
Glossaire
Plan basilical :
Plan rectangulaire avec trois nefs séparées par des colonnes et prolongé par une abside en forme de demi-cercle.
Nef :
Lieu où se tiennent les fidèles lors des célébrations. La nef principale est située face au chœur, entre le portail d’entrée principale et la croisée du transept. La voute a souvent la forme d’une coque de bateau renversée, d’où le mot « nef » qui signifie « navire ».
Transept :
Nef transversale qui coupe la nef principale d’une église, qui lui donne ainsi la forme symbolique d’une croix.
Déambulatoire :
Galerie permettant de circuler autour du chœur et desservir les chapelles rayonnantes.
Chevet :
Désigne l’extrémité du chœur d’une église derrière le maître-autel. Le mot vient du latin caput, « tête », dans les église en forme de croix, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête.
Présence réelle :
Présence de Jésus-Christ dans les hosties consacrées pendant la messe.
Tabernacle :
Mobilier contenant les hosties consacrées, repérable par une petite lumière rouge posée à proximité.
Culot :
Ornement architectural à demi engagé dans un mur, parfois doté d’une fonction de support d’un arc ou d’une base de colonne et généralement décoré de sculpture.
Modillon :
Élément d’architecture sculpté qui sert à soutenir une corniche.
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Vitrail, mur nord, cycle de Moïse
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris, 1952-1962.

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Vitrail, mur nord, cycle de Moïse,
Après avoir tué un égyptien qui maltraitait un hébreu, Moïse, que la tradition situe 13 siècles avant le Christ, s’enfuit au pays de Madian où il se marie avec une des filles de Jethro, prêtre de Madian.
En bas : alors qu’il garde les moutons de son beau-père, Moïse parvient sur le Sinaï. Là, il voit un buisson brûler sans se consumer. Du buisson il entend la voix de Dieu qui lui dit d’aller trouver Pharaon pour lui demander de libérer le peuple hébreu.
Aidé par Dieu qui inflige aux égyptiens les 10 plaies, dont la dernière : la mort des premiers nés, Moïse obtient la libération de son peuple. Ensemble, ils partent pour le Sinaï mais doivent traverser la Mer des Roseaux. Moïse lève son bâton pour provoquer le retrait de la mer.
Au milieu : arrivés sur l’autre rive, les hébreux sont pourchassés par les égyptiens car Pharaon s’est ravisé. Aussi Moïse provoque le retour de la mer qui engloutit l’armée de pharaon, ce qui permet aux hébreux de continuer leur exode qui va durer 40 ans dans le désert.
En haut : après quelque temps, Moïse monte sur le Sinaï pour demander à Dieu de donner une loi au peuple. Quand il redescend, il présente aux hébreux les tables de la loi. A gauche est représentée l’Arche d’Alliance dans laquelle les hébreux vont transporter ces tables.
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
5
Vitrail, cycle d’Élie
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris, 1952-1962.

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Vitrail, cycle d’Élie,
Neuf siècles avant le Christ, le royaume du nord, Israël, s’oppose au royaume du sud, Juda, qui se considère comme le vrai peuple de Dieu et possède le temple de Jérusalem.
En effet le roi d’Israël a épousé une femme non juive, Jézabel, qui adore le dieu Baal et entraine avec elle une partie du peuple juif. Elie est prophète et tente de ramener le peuple hébreu vers Yahvé, le vrai Dieu, Dieu de leurs pères.
Scène du bas : pour montrer que Yahvé est le seul vrai Dieu, Elie demande aux prêtres de Baal de préparer un autel pour le sacrifice d’un taureau. Puis ceux-ci invoquent Baal mais rien ne se passe. Alors Elie prépare un autel pour sacrifier un taureau à Yahvé. Elie invoque Yahvé et la foudre met le feu sur l’autel, manifestant la présence de Yahvé.
A la suite de cela, Elie et les hébreux massacrent les prêtres de Baal ce qui déplait à Jézabel, et Elie doit fuir pour ne pas être tué.
Scène du milieu, Elie s’est réfugié sur le mont Sinaï où il attend que Dieu se manifeste. Il est âgé et fatigué ; aussi il demande à Dieu de lui donner un successeur. C’est dans « le murmure d’une brise légère » qu’Elie reconnaît la présence de Yahvé qui lui donne le jeune Elysée comme compagnon.
Scène du haut : Elysée ne se sent pas capable de succéder à Elie comme prophète, mais Elie lui fait savoir que s’il voit son esprit le quitter lors de sa mort, Elysée recevra cet esprit. C’est pourquoi Elysée est allongé sur le sol et regarde le char tiré par 3 chevaux qui emporte l’âme d’Elie (petit personnage blanc) qui sort d’Elie, à gauche.
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
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Vitrail, cycle de Jean-Baptiste
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris, 1952-1962.

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Vitrail, cycle de Jean-Baptiste,
En bas, la Visitation : Marie enceinte de Jésus rend visite à sa cousine Elisabeth enceinte de Jean-Baptiste. Elisabeth salue Marie en disant « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni ». Sur la gauche, une petite scène représentée de biais pour montrer qu’elle ne se situe pas en même temps, montre un prêtre à la porte d’un temple : Jean-Baptiste a été présenté au temple comme tout garçon premier né.
Au milieu : Jean Baptiste prêche, sur le bord du Jourdain, le baptême de conversion afin d’accueillir le message du Christ présent parmi le peuple. Le baptême est signe d’acceptation de cette conversion.
En haut, Jean baptise Jésus en lui versant de l’eau sur la tête. A droite de la tête de Jean, l’Esprit-Saint sous forme d’une colombe. À gauche, un ange nous rappelle que Dieu dit « Celui-ci est mon fils bien-aimé ».
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
7
Chapelle du Saint-Sacrement
Mobilier liturgique, Alain Legros, 2005.

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Chapelle du Saint-Sacrement,
La chapelle du Saint Sacrement est la chapelle axiale de la basilique. Elle a été vitrée, en 2016, pour offrir un espace de beauté, de silence et de célébrations adaptées à une trentaine de personnes.
La beauté de la chapelle est celle du chœur en miniature. Ses colonnes à hauteur d’hommes, comme les feuillages et fleurs sculptées, sont remplies de sobriété et de finesse. Le mobilier liturgique, en chêne, de couleur chaude, a été créé, en 2005, par Alain Legros, artiste mayennais : le siège de présidence très sobre, sans dossier ; l’autel, dense et lumineux avec ses éclats dorés ; l’ambon ou pupitre de la Parole de Dieu, cohérent avec l’autel : c’est le même Dieu qui s’offre à nous de deux façons différentes : La Parole et le Pain eucharistique. Enfin, discrète, la Vierge de Pontmain, habillée d’étoiles de lumière et la réserve eucharistique avec sa porte aux éclats de gloire et son poisson.
Pourquoi un poisson ? Poisson vient de « ICHTUS » (ἰχθύς), en grec. Les 1ers chrétiens ont développé, à partir du mot Ichtus, une nouvelle expression grecque qui se traduit par : « Jésus, Christ, Fils de Dieu, Sauveur ». C’est ce qu’on appelle un acronyme : à partir de chaque lettre d’un mot existant, on crée une expression nouvelle. En gravant ou en peignant un poisson, les chrétiens se reconnaissaient, en temps de persécution.
Le poisson peut nager à contre-courant : les chrétiens sont dans le monde, sans être du monde.
Le poisson ne ferme jamais les yeux : les chrétiens veillent dans l’espérance.
Le poisson ne peut pas vivre en dehors de son milieu : les chrétiens ne peuvent subsister en dehors de l’Église.
Si la croix est le symbole chrétien le plus connu, le poisson est un des plus anciens.
Connaissez-vous d’autres symboles du Christ et des chrétiens ?
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
8
Statue, Notre-Dame de Pontmain
Sculpture bois, René Gourdon, XXe siècle.

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Statue, Notre-Dame de Pontmain,
Pour cette statue en chêne d’à peine 1mètre de hauteur, le sculpteur angevin du XXème siècle, René GOURDON, s’est inspiré de l’apparition de la Vierge à Pontmain le 17 janvier 1871.
Le petit village du nord-Mayenne affronte les épreuves et les angoisses de la guerre.
De 5 heures à 9 heures du soir, au milieu des villageois étonnés ou sceptiques mais rassemblés dans la prière, deux fillettes et deux frères décrivent le déploiement de l’apparition d’une « Belle Dame », tantôt souriante, tantôt attristée.
L’œuvre de René Gourdon ne copie pas la statue de Notre-Dame de Pontmain réalisée d’après le récit des voyants ; elle propose une lecture que l’artiste fait de l’évènement.
Nous voyons une très jeune femme au visage grave et recueilli légèrement penché vers l’avant, vers nous ; sa robe, ajustée aux épaules, parsemée d’étoiles dorées, s’évase en plis souples ; la tête porte un diadème et, dans le dos, un voile descend plus bas que la taille ; les pieds sont nus.
A hauteur du buste, les mains levées en un geste à la fois de prière et d’offrande, Marie tient, soutient le Christ sur la Croix. Cette façon de présenter le Sauveur n’est-elle pas comme un écho au message que le sculpteur n’a pas retranscrit : Mais priez, mes enfants… Mon fils se laisse toucher.
Toute de simplicité et de modestie, à l’image de l’auteur « artiste trop méconnu mais satisfait de l’être » cette statue invite à visiter à Pontmain, Marie, « Mère de l’Espérance, Madone de l’enfance ».
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
9
Vitrail, La vie de Jésus, les mystères joyeux
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris 1957.

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Vitrail, La vie de Jésus, les mystères joyeux,
Trois vitraux formés de deux fenêtres chacun, racontent les mystères. Les deux premiers se lisent en arc de cercle, du bas à gauche vers le bas à droite.
Au centre, les mystères joyeux selon l’Évangile de Luc : la naissance de Jésus.
En bas à gauche Joseph et Marie, enceinte, se rendent à Bethléem et passent par Jérusalem dont on voit les remparts.
Au-dessus, la Nativité : n’ayant pas de place dans une auberge, Marie et Joseph s’arrêtent dans une étable où Marie donne naissance à Jésus qu’elle couche dans la crèche : c’est Noël. Au XIIIe siècle sont ajoutés l’âne et le bœuf.
En haut, l’Annonce aux bergers. Les bergers sont les premiers à recevoir la nouvelle par un ange. Au-dessus des bergers, l’étoile de Noël qui marque cette naissance.
En haut à droite, les anges chantent la gloire de Dieu.
Au milieu, comme tout garçon premier né, Jésus est présenté au temple. Syméon, à qui Dieu avait promis qu’il verrait le Christ avant de mourir, prend Jésus dans ses bras tandis que, sur les marches du temple, la prophétesse Anne reconnait le Christ dans cet enfant.
En bas l’Épiphanie : des mages venus de l’Est sont en adoration devant l’enfant. Ils apportent 3 présents : l’or pour dire la royauté de Jésus, l’encens pour dire qu’il est Dieu et le parfum des morts, la myrrhe, pour dire qu’il est mortel donc humain. Cette visite des mages symbolise l’annonce du Christ aux païens (dans le sens de non juifs), donc à tous les hommes.
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
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Vitrail, La vie de Jésus, les mystères douloureux
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris 1957.

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Vitrail, La vie de Jésus, les mystères douloureux,
A gauche, selon les quatre évangiles, les mystères douloureux, la passion et la mort de Jésus.
En bas à gauche : après avoir partagé son dernier repas avec ses amis, Jésus se retire pour prier dans le jardin des oliviers (symbolisé par 4 silhouettes d’arbres). Sachant qu’il va mourir Jésus demande au Père « Éloigne de moi cette coupe », mais il ajoute « qu’il soit fait selon ta volonté et pas la mienne ». On voit un ange tendant la coupe de souffrance à Jésus.
Au centre après avoir été jugé et condamné, Jésus est chargé de sa croix pour se rendre au Calvaire. Sur le chemin il rencontre Marie, sa mère.
En haut, Jésus qui a été maltraité tombe sous le poids de la croix.
En haut à droite, des femmes de Jérusalem l’accompagnent et ont pitié. La tradition raconte que l’une d’elle, Véronique, lui essuie le visage et voit l’image de ce visage sur le linge qui, ici, est présenté par deux anges.
Au milieu, Jésus est mis en croix accompagné par Marie, sa mère, par Marie Salomé, mère de Jacques et Jean, et Marie de Magdala.
En bas, Joseph d’Arimathie descend le corps de Jésus, mort et le remet à Marie.
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
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Vitrail, La vie de Jésus, les mystères glorieux
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris 1957.

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En bas à gauche, le corps de Jésus est enveloppé dans un linceul et placé dans un tombeau creusé dans le roc. Le dimanche matin, la résurrection est annoncée aux femmes venues prendre soin du corps qui n’est plus là.
Au milieu, l’Ascension. Jésus se fait voir à ses amis pendant quelques temps puis : Il disparait à leurs yeux pour rejoindre le Père. Jésus est représenté dans une mandorle portée par des anges, signifiant qu’il va vers Dieu. Juste en-dessous, les apôtres le regardent partir.
En bas à droite, la Pentecôte. 50 jours après Pâques, les apôtres sont en compagnie de Marie et enfermés dans la maison par crainte des juifs. Ils reçoivent l’Esprit-Saint qui se manifeste par des sortes de langues de feu se posant sur chacun d’eux. C’est alors qu’ils ont le courage de sortir pour annoncer la résurrection de Jésus.
Au-dessus, la dormition de Marie puis son Assomption ; elle est emportée vers Dieu dans une mandorle portée par des anges.
Glossaire
Basilique :
Titre honorifique d’une église attribué par le pape compte tenu de l’ancienneté du lieu de culte ou d’une dévotion particulière.
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Chemin de Croix
Mosaïque de faïence sur bois, Marie-Line Brunet, 2020.

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Chemin de Croix,
Le chemin de croix, présent généralement dans les églises sous forme de 14 stations, permet de commémorer les moments particuliers de la Passion du Christ, depuis sa condamnation à mort, jusqu’à sa mort sur une croix. Vous pouvez le voir ici, le long des murs de la basilique.
Chaque station est l’objet de méditation. Des cérémonies en procession, s’arrêtant devant chaque crucifix, sont proposées les vendredis de carême.
Le chemin de croix de la basilique Notre-Dame a été réalisé en mosaïque, petits cubes de faïence collés sur bois par Marie-Line Brunet, artiste mayennaise.
Chaque croix lui a demandé 6 à 8 heures de travail.
Le chemin de croix a été installé, en octobre 2020, pour l’année du 120ème anniversaire de l’érection de l’église Notre Dame en basilique et il a été béni au cours d’une messe.
Vous observerez que le choix des couleurs des mosaïques correspond, pour chaque station, aux coloris des vitraux avoisinants. Ainsi chaque croix est particulière, unique également par la taille et la pose de ses petits cubes de faïence, les tesselles.
Le chiffre romain de chaque station est réalisé en verre, doré à la feuille d’or. Cet or que nous retrouvons aussi sur la croix du chœur et la robe de Notre-Dame-des-Miracles, évoque la gloire de Dieu.
Le chemin de croix de la basilique a la particularité d’avoir une 15ème station, celle de la résurrection. Parce que la vie du Christ ne s’arrête pas à la croix.
Cette 15ème station est posée à l’arrière du chœur, du côté du soleil levant, signe d’un jour nouveau, symbole de résurrection.
Elle joue sur des couleurs claires, lumineuses et discrètes à la fois. L’artiste y a retenu une dominante de violet remarquant qu’il est très présent dans les vitraux, mélange de rouge et de bleu : le rouge de la vie de Dieu, le bleu de l’incarnation et de la sagesse.
Glossaire
Carême :
Temps liturgique d’une durée de 40 jours en préparation de la fête de Pâques avec une attention particulière portée à la prière, au jeûne et au partage.
Incarnation :
Dieu vient partager la vie des hommes en se faisant homme lui-même en Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu.
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Monument aux morts de la paroisse
Guerre 1914-1918, marbre, auteur inconnu.

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Monument aux morts de la paroisse,
Cette chapelle absidiale est consacrée à la mémoire des paroissiens de Notre Dame morts pour la France entre 1914 et 1918. Notre regard se porte en premier lieu sur cet imposant Christ en croix, puis sur ces paroles du prophète Isaïe qui courent sur les plaques « Les morts revivront et ceux qui ont été tués ressusciteront ». Elles nous disent toute l’espérance des chrétiens.
Cette croix à l’origine est une croix de Chaire, c’est-à-dire qu’elle se trouvait sur un pilier nord de la nef face à la chaire où se donnait le prône, l’homélie d’aujourd’hui. Le visage du Christ soutenait le prêtre prédicateur dans son exhortation
L’ensemble du monument aux morts, est froid et sévère, tout de marbre, symbole d’éternité. La première plaque honore 14 officiers et médecins mayennais morts au Champ d’honneur aux côtés de leurs hommes. Sur deux autres plaques les noms des paroissiens par liste alphabétique.
Au total 150 noms gravés en lettres dorées, accompagnés de sobres croix de guerre, grenades et palmes. L’épée et la croix assemblées, symbolisent, quant à elles, la force au service et à la défense de la patrie et de la foi. Ces signes sont à relier aux citations du Premier et du Second testaments de la dernière plaque et en particulier à celles du livre des Maccabées, résistants juifs, qui vers 150 avant Jésus-Christ, « se sont exposés au péril, ont résisté aux ennemis de leur nation, pour maintenir les préceptes de leur croyance et de la justice »
Glossaire
Carême :
Temps liturgique d’une durée de 40 jours en préparation de la fête de Pâques avec une attention particulière portée à la prière, au jeûne et au partage.
Incarnation :
Dieu vient partager la vie des hommes en se faisant homme lui-même en Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu.
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Statue de Notre-Dame des Miracles
Statue, bois polychrome, Alain Legros, 2004.

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Notre-Dame des Miracles,
Vers 1630, un matin d’hiver, un mystérieux cavalier frappa à la porte du monastère des Calvairiennes et remit aux sœurs, un paquet de la part de son maître.
Le paquet contenait une statuette de la Vierge à l’enfant, en bois polychrome, d’une trentaine de cm, accompagné de ce simple message : Pleurez mais espérez.
Les religieuses ayant de grands soucis matériels, comprirent que Marie leur obtiendrait des grâces de la part du Seigneur. Elles la mirent à l’honneur dans leur communauté et la prièrent avec confiance.
Les mayennais, mis au courant, vinrent aider les religieuses et ce fut la fin de leur dénuement.
De là, on donna à cette statue, le nom de Notre-Dame-des-Miracles. Le miracle n’étant pas forcément un prodige mais plutôt, un signe de l’action de Dieu dans notre quotidien.
La statuette fut protégée par une famille pendant la Révolution. Placée ensuite à l’entrée du chœur de l’église en 1897, elle fut retrouvée intacte dans les décombres, après le bombardement de juin 44.
Désormais classée Monument Historique, elle est mise en lieu sûr, ne sortant que lors des fêtes mariales.
Ici, c’est une interprétation de l’originale, réalisée par Alain Legros en 2004, qui s’offre à nos yeux.
Le sculpteur a repris l’essentiel des lignes et de la symbolique de la statue originale.
Marie, le visage serein penche la tête vers celui qui vient s’adresser à elle.
Elle porte Jésus sur son cœur et semble vouloir l’offrir aux hommes.
La grappe de raisin que tient Jésus fait référence à plusieurs passages bibliques. Elle évoque sa mort, elle symbolise également l’Église et l’Eucharistie qu’il semble vouloir nous tendre de sa main droite.
Le léger déhanché de Marie, la tenue du petit pied de l’enfant, nous font ressentir sa tendresse maternelle.
Sa robe et sa couronne dorées révèlent sa noblesse, reflet de la gloire de Dieu.
Les plis profonds de ses vêtements sont comme autant de lieux où déposer nos peines pour à ses pieds, pleurer et espérer et puiser de cette contemplation, réconfort et courage.
Glossaire
Polychrome :
Teinté de plusieurs couleurs.
Grâce :
Aide ou signe de Dieu dans la vie des hommes signifiant à la fois sa puissance et sa proximité.
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Le chœur
Espace liturgique, autel, ambon, pavillon, tintinnabulum, XIXe-XXIe siècles.

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Le chœur,
Le chœur de la basilique Notre-Dame des miracles a été construit entre 1868 et 1890 dans le style de la cathédrale du Mans en pierre blanche de tuffeau. Ce chœur est entouré d’un déambulatoire et de 7 chapelles rayonnantes dont une plus profonde au chevet de l’église.
Derrière l’autel, 2 attributs fixés à des colonnes caractérisent le fait que cette église a été élevée au rang de basilique, le 15 mai 1900*, en raison du culte rendu à Notre-Dame des miracles : à droite, le pavillon aux couleurs rouge et or du gouvernement pontifical, et à gauche le tintinnabulum, une clochette montée sur un bâton de procession, sont signes de communion avec l’évêque de Rome.
L’autel est surélevé de 3 marches, comme pour inviter les fidèles à élever leur regard vers la table du Seigneur, centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement par l’eucharistie.
Il est orné d’une vigne en bas-relief au centre de laquelle la croix rappelle le sacrifice ultime du Seigneur. Tel qu’au chapitre 15 de l’Evangile de Saint-Jean, Jésus est présenté comme la vraie vigne, son Père comme le vigneron, et nous sommes invités à demeurer en Lui comme le sarment demeure sur la vigne pour porter du fruit.
L’ambon, une œuvre de 2015, a été réalisé, en harmonie avec l’autel. Le lieu de la proclamation des textes bibliques est une table qui nous invite à nous nourrir de la Parole de Dieu. Comme l’autel en son côté tourné vers le tabernacle, l’ambon est orné d’une croix entrelacée d’un épi de blé. Comment mieux imager cette parole de Jésus au tentateur après 40 jours de jeûne au désert (Mt, 4-4) : « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » ?
La croix dorée de l’ambon rappelle la dorure de la croix posée au pied de l’autel ; cet or fin signifie qu’il s’agit d’une croix glorieuse et annonce qu’après la mort sur la croix, le Christ est ressuscité. Avez-vous remarqué comme le bras de Jésus est tourné vers le ciel ?
Nous vous invitons à poursuivre quelques minutes votre observation de ce chœur pour y découvrir à votre tour tout ce à quoi vous êtes le plus sensibles.
Le 15 mai 1900 est la date d’érection de l’église en basilique par le pape Léon XIII et le 14 octobre 1900 est la date de la célébration à Mayenne de cette élévation.
Glossaire
Polychrome :
Teinté de plusieurs couleurs.
Grâce :
Aide ou signe de Dieu dans la vie des hommes signifiant à la fois sa puissance et sa proximité.
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L’orgue de chœur
Facteur d’orgues François Delhumeau, Aubusson, 1997.

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L’orgue de chœur,
L’orgue de la basilique Notre-Dame se dresse dans le chœur depuis 1997 dans l’esprit des orgues de chœurs des XVIIe et XVIIIe siècles des grandes églises hollandaises. Il est l’œuvre contemporaine du facteur d’orgues François Delhumeau d’Aubusson, désormais installé à Fontenay-le-Comte.
C’est un orgue à traction mécanique de 8 pieds ouverts, son plus grand tuyau de façade mesurant 2,64 m. Les 15 jeux de l’instrument sont actionnés par 2 claviers de 56 notes et 1 pédalier de 30 notes ; le clavier principal actionne les 8 jeux du Grand Orgue, le clavier positif 5 jeux expressifs et le pédalier 2 jeux de basses.
Le buffet en chêne clair massif est très sobre, juste ornementé en hauteur de quelques grilles décoratives en bois de tilleul. Les tuyaux sont réalisés en alliage de plomb et d’étain dans la tradition des orgues allemandes des XVIIème et XVIIIème siècles, et harmonisés selon le tempérament n°3 décrit par Andreas Werkmeister en 1691. L’alimentation en vent de l’instrument est assurée par un ventilateur électrique.
Selon M. Delhumeau, dans un courrier qu’il adresse à la paroisse en 2011, l’emplacement actuel de l’orgue lui confère sa meilleure acoustique. Avec ses doux jeux de flûtes, l’instrument accompagne magnifiquement les chants liturgiques ; avec ses jeux plus timbrés et plus aigus, il donne de l’ampleur aux processions festives et solennelles. Lors du concert d’inauguration donné le 5 octobre 1997, le Père Michel Trique, titulaire des Grandes orgues de la cathédrale de Laval, a choisi d’interpréter un répertoire baroque le plus approprié à l’instrument, avec des œuvres de Jean Sébastien Bach, d’Antonio Vivaldi et de leurs contemporains.
Vous pouvez écouter des extraits d’œuvres interprétés par Bérangère Décultot, en cliquant ci-dessous.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus : 5 orgues en 4 siècles.
L’église s’est dotée d’un orgue pour la première fois en 1637 sous l’impulsion du vicaire Jean Legras. Il s’agissait d’un instrument très simple, réparé puis augmenté avant d’être placé en 1778 à la tribune qui venait d’être construite.
Michel Boyer nous révèle l’existence en 1793 d’un nouvel instrument situé en bas de la nef et fourni par la maison de Mr Ducroquet, successeur de Daublaine et Callinet. Il écrit : « l’orgue est neuf et assez considérable ».
Le 25 novembre 1890, un troisième orgue fut inauguré par Alexandre Guilmant ; c’était une œuvre de Mutin, qui le considérait comme l’un de ses meilleurs instruments. Il fut restauré par Gloton en 1932 puis électrifié en 1942. Cet orgue placé à la tribune a été totalement détruit par le bombardement du 9 juin 1944.
Dans le cadre de dommages de guerre, un 4ème orgue a été construit puis inauguré en janvier 1968 par l’organiste nantais Paul Bablaud. Cet instrument était installé dans le bas-côté sous le vitrail de l’assomption de Marie. Cet orgue de la maison Roethinger était prévu pour 18 jeux, mais il n’a jamais été complété. Dans un courrier qu’il adresse le 1er mars 1993 à la mairie de Mayenne pour justifier le besoin de le remplacer plutôt que de le réparer, l’abbé Michel Trique qualifie l’instrument de « laid visuellement, nul pour l’harmonie, et jamais fiable pour la transmission électrique ». Son positionnement au niveau du bas-côté le rendait inaudible.
La paroisse s’est donc dotée d’un 5ème orgue neuf en 1997 construit par le facteur d’orgues François Delhumeau. La belle facture de cet instrument et son positionnement dans le chœur lui confèrent des qualités esthétiques et acoustiques qui lui assureront probablement une belle longévité.
Glossaire
Buffet d’orgue
Il est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
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Les sept fresques
Isabelle Zeller/Jean-Bernard Deguara, 2000.

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Les sept fresques,
Levons les yeux, entre l’autel et le sommet de la voute du chœur, et découvrons ces 7 fresques lumineuses. Elles ont été inaugurées, le 22 octobre 2000, jour anniversaire du centenaire de l’érection de l’église Notre Dame en basilique, par le pape Léon XIII. Ces œuvres d’art contemporaines, conçues par Mme Isabelle ZELLER, ont été traitées numériquement et agrandies par Mr Jean-Bernard DEGUARA. Elles ont été mises en place par les services techniques de la ville de Mayenne.
Notre regard est attiré naturellement par la fresque centrale figurant Notre Dame des miracles, toute en couleurs, auprès de la représentation de la basilique qui lui sert d’écrin. Les trois dates sont évoquées, à plusieurs reprises dans les autres notices.
On peut lire les fresques de droite à gauche ou de gauche à droite, comme une suite de scènes évangéliques, hormis la fresque centrale. De gauche à droite, la 1ère, Jésus guérit un paralysé ; la 2ème, Jésus change l’eau en vin aux noces de Cana ; la 3ème, Jésus guérit un aveugle de naissance. Passons directement à la 5ème: le soir de Pâques, Jésus apparait à ses disciples ; la 6ème, Jésus multiplie la pêche ; la 7ème, Jésus guérit la belle-mère de l’apôtre Pierre. Autant de signes de la bonté de Dieu prenant soin de notre humanité.
Dans un 2ème niveau de lecture, en lien avec ces scènes évangéliques, on peut aussi découvrir les 7 sacrements de l’Église représentés par un logo au-dessus de chaque fresque : le baptême, la confirmation, l’eucharistie qui fondent la vie chrétienne, et toujours en partant de la gauche, dans les fresques 3ème, 5ème et 4ème (Remarquez le raisin que porte l’Enfant Jésus. Il évoque le sang de l’Eucharistie), le mariage dans la 2ème fresque, l’ordre qui fait les diacres, les prêtres et les évêques, dans la 6ème, les sacrements de la guérison : le sacrement du pardon et l’onction des malades avec la 1ère et la dernière.
Le Père Henri Machard, curé de Mayenne, en 2000, porteur de ce projet, était un catéchiste ingénieux qui aimait annoncer l’Évangile à tous avec des dessins très simples, remplis de couleurs et qui font parler facilement les enfants.
Et si nous gardions tous un cœur d’enfants, ouvert et émerveillé ?
Glossaire
Buffet d’orgue
Il est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
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Vitrail, le Couronnement de la Vierge
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris 1952-1962.

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Vitrail, le Couronnement de la Vierge,
Sur le mur sud : l’Assomption et le Couronnement de Marie.
A la fin de sa vie terrestre, Marie est accueillie auprès de Dieu : c’est l’Assomption.
Marie, entourée d’étoiles, a les pieds sur la lune, comme la femme de l’Apocalypse. Elle est accompagnée de la Sainte Trinité – à droite le Père portant le livre de la Parole et l’univers – à gauche le Christ portant la croix du salut – au-dessus l’Esprit Saint sous forme d’une colombe. Elle reçoit la couronne offerte par le Père et le Fils, comme le dit la phrase en bas du vitrail « Viens, épouse du Christ, reçois la couronne que le Seigneur t’a préparée de toute éternité ».
En bas, à droite et à gauche, sont représentés les saints qui ont œuvré pour l’adoption du dogme de l’Assomption, et au-dessus, le monogramme de Marie « AM » qui signifie : Ave Maria, les paroles de l’ange Gabriel lors de l’Annonciation.
Glossaire
Buffet d’orgue
Il est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
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Tableau « Jeanne et ses moutons »
Eugène Millochau, huile sur toile réalisée entre 1905 et 1920.

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Tableau « Jeanne et ses moutons »,
Exposés sur le mur du bas-côté sud de la basilique, nous sommes devant deux œuvres monumentales, huile sur toile, dons de la famille Millochau, en 2021. Dès le milieu du 19e siècle, en histoire de l’art, se développe le style préraphaéliste qui donnera naissance à l’Impressionnisme. Cet art prend modèle sur l’œuvre du peintre Raphaël : des représentations spirituelles et proches de la nature, décrivant des scènes familières de personnages exemplaires dans un paysage bucolique élaboré.
La peinture d’Eugène Millochau en est un bel exemple. Il réalise, entre 1905 et 1920, par des huiles sur toiles, des retables de l’église Saint-Pierre, à Oisseau, sa résidence d’été, à 10 km de Mayenne. Dans son élan, ami du curé, il couvre les murs du presbytère de peintures magnifiques, huiles sur toiles tendues. Le thème en est l’histoire de Jeanne d’Arc. En effet à cette époque, se poursuit depuis 1897, le procès en béatification de Jeanne qui s’achèvera en 1909.
Le premier, tableau de 2,50 m sur 3,70 m, sous le vitrail du « Couronnement de la Vierge », représente Jeanne et ses moutons. Dans un immense paysage, à l’ombre d’arbres superbes, à l’orée d’une clairière, pas un souffle de vent, pas une feuille ne bouge, tout est paisible. Dans le silence, les moutons paissent tranquillement sous le regard interrogateur de Jeanne. Assise, elle tricote et semble prier à l’heure de l’Angélus. Pourtant, dans ce paysage grandiose aux couleurs vives, lumineuses et contrastées, la présence de la jeune fille aux cheveux longs dégage une pureté spirituelle particulière, teintée d’une certaine inquiétude. Que perçoit-elle ? Qu’entend-t-elle ? Quelle est cette voix ?
Glossaire
Buffet d’orgue
Il est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
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Tableau « Jeanne et ses voix »
Eugène Millochau, huile sur toile réalisée entre 1905 et 1920.

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Tableau « Jeanne et ses voix »,
Le deuxième tableau de 2,50 m sur 2,30 m, sous le vitrail de « Saint Bernard », fait suite au premier. Jeanne s’est levée. Elle se tient sous le chêne centenaire de la maison familiale. Oui, ce sont bien des anges qui chantent, l’archange saint Michel qui lui tend son épée. Mais que lui demandent ces voix ? Quitter cette maison, abandonner ses moutons et son village de Domrémy ? Faire cesser une guerre entre Français et arrêter l’offensive anglaise qui, depuis cent ans, sème désordres et famines !
Rétablir l’unité d’un peuple grâce à un chef attentif au soutien divin, Charles VII ! Voilà bien ce que lui demandent aussi sainte Marguerite d’Antioche et sainte Catherine d’Alexandrie par leur présence aux côtés de l’Archange sous les feuilles du chêne. Jeanne sent qu’elle aura la force et la détermination de ces femmes exemplaires et, par la protection de l’archange saint Michel, tout lui sera possible. Elle est décidée ! Il lui faut partir au combat.
Quand on ouvre la petite porte « Jeanne d’Arc », à gauche du grand tableau, on découvre une statue de la sainte ; monumentale, en fonte. Debout sur un promontoire, cette statue domine fièrement l’enclos de la basilique et surplombe la rue.
Par ces tableaux placés à proximité de la statue, tout est dit de Jeanne, brûlée en 1431, et une cohérence nous invite à entrer dans son mystère : une jeune fille qui entend des voix et sera condamnée au bûcher pour hérésie, une femme vêtue d’une armure, coiffée comme un soldat, armée d’un bouclier et d’une épée. Une sainte qui appuie ses valeurs sur sa foi en Dieu et lutte jusqu’à sa mort cruelle et indigne pour répondre à l’appel de son Seigneur : faire régner l’ordre et la paix. Jeanne sera canonisée le 16 mai 1920.
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Buffet d’orgue
Il est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
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Vitraux St Bernard, St Vincent de Paul, St Pie X
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris 1952-1962.

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Vitraux St Bernard, St Vincent de Paul, Saint Pie X,
Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)
Entré à l’abbaye de Cîteaux, il réforme la vie monacale qu’il veut centrée sur le silence, la prière et le travail dans le respect de la règle de Saint Benoit. C’est la règle cistercienne. Il fonde l’abbaye de Clairvaux dont il est abbé et où il impose une discipline sévère.
Il est représenté dans l’habit bénédictin blanc des cisterciens, portant la crosse d’abbé. En bas du vitrail sont représentées deux abbayes cisterciennes de la Mayenne, l’abbaye de Clermont près de Laval et la porterie de l’abbaye de Fontaine-Daniel.
Un autre vitrail à votre droite. (Mettez sur pause et déplacez-vous à votre droite).
Saint Vincent de Paul (1581-1660)
Il est présenté avec un geste protecteur pour des enfants. Vincent a su provoquer des dons pour créer des congrégations charitables comme l’œuvre des enfants trouvés ou encore les filles de la charité pour venir en aide aux pauvres. Ces sœurs portant la coiffe en cornette sont représentées en bas à gauche. On peut voir aussi l’église de Clichy, en banlieue parisienne, où il fut curé, ainsi que la barre ducale de Mayenne, ou ancienne mairie qui a été construite juste après la mort de Vincent.
Un autre vitrail à votre droite. (Mettez sur pause et déplacez-vous à votre droite).
Saint Pie X (1835-1914).
Il porte la tiare comprenant 3 couronnes superposées pour les 3 pouvoirs du pape : politique, spirituel et moral.
En bas sont représentées 2 des basiliques majeures de Rome : la basilique Saint-Pierre à gauche et la basilique Sainte Marie Majeure à droite.
Au milieu sont représentés des enfants agenouillés devant la table de communion et le prêtre qui leur donne la communion.
Bien que conservateur et antimoderniste, Pie X institue la communion des enfants dès 7 ans et favorise la communion quotidienne des fidèles.
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Buffet d’orgue
Il est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
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Vitraux, L’arbre de Jessé, Marie, St Luc, St Jean
Maurice Rocher, Atelier Barillet, Paris 1952-1962.

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Vitraux l’arbre de Jessé, Marie entourée des évangélistes St Luc et St Jean,
Les hébreux ont réclamé un roi pour les guider et pour être libres comme les autres peuples. Yahvé a accédé à leur demande mais les rois ont tendance à se détourner de Dieu. Samuel est chargé de trouver un roi parmi les huit fils de Jessé de Bethléem. En commençant par l’ainé, Jessé présente les sept premiers mais Yahvé n’accepte aucun d’eux. Samuel demande à voir le petit dernier mais celui-ci garde le troupeau. Il le fait chercher et c’est le petit David que Yahvé choisit.
Dans ce vitrail, on voit Jessé allongé sur le sol. Tel un arbre généalogique, dans son corps s’enracine un arbre dans lequel se trouve les rois d’Israël parmi lesquels David reconnaissable à la harpe dont il jouait en chantant des psaumes à Dieu. Ces rois forment la lignée royale qui aboutit à Jésus. Au sommet de l’arbre, Marie porte Jésus enfant, et, au-dessus, nous voyons la colombe représentant l’Esprit-Saint qui accompagne cette lignée royale.
Pour terminer la visite de cette basilique dédiée à Notre Dame, tournons-nous à 180 degrés. Regardons les vitraux au sommet du chœur.
Marie en prière est entourée de deux évangélistes, à gauche saint Luc portant l’Évangile et surmonté de son symbole, le taureau – à droite saint Jean, accompagné de son attribut, l’aigle porte la coupe de poison de laquelle émerge un serpent. Selon la légende dorée, Jean aurait montré la supériorité du christianisme en buvant la coupe, sans que le poison n’ait d’effet sur lui.
Conclusion
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L’équipe paroissiale qui a réalisé cette présentation avec la Commission diocésaine d’art sacré et le Pays d’art et d’histoire, espère que cette visite culturelle d’un lieu sacré vous a procuré de la joie et vous donnera l’envie de découvrir les autres trésors de notre ville de Mayenne et de notre département.