Chapelle de la Vierge au Laict *

Derrière le chœur, le chevet roman de la basilique est constitué de cinq chapelles rayonnantes, chacune éclairée par trois vitraux de Max Ingrand aux dessins géométriques et aux couleurs vives. Dans la première chapelle, le vitrail de gauche montre Thérèse de Lisieux en prière parmi des roses, illustrant ainsi son vœu : « après ma mort je ferai tomber une pluie de roses sur la terre ». À droite de la statue, sur le 2ème vitrail voici l’apôtre Jacques. Il marche vers Compostelle avec son bâton surmonté d’une gourde, appelé le bourdon du pèlerin, pèlerin dont il tient le guide dans sa main gauche. Le dernier vitrail représente Sainte Thérèse d’Avila, réformatrice du Carmel, connue pour ses textes. Elle enserre un livre et une plume pour écrire.

Contre le mur de la chapelle, se tient un autel de pierre massif. Il accueille une statue de la Vierge à l’Enfant en bois polychrome du XIVe siècle : La Vierge au Laict. Comme les statues de cette époque, la Vierge est représentée telle qu’on l’invoque dans ses litanies : « Trône de Grâce, trône de la sagesse, Priez pour nous. ». Assise sur son trône, Marie, à la position hiératique, nous fixe du regard ; elle est une Vierge en Majesté. Avec sa robe rouge aux plis fluides moulant son corps, sa fine ceinture dorée, son voile léger sur sa chevelure d’or, sa main tendue tenant autrefois un sceptre, Marie est reine de la royauté de son Fils, Jésus, Roi de l’Univers.

La Vierge nous présente son Enfant, debout sur son genou gauche. Elle l’offre à l’humanité. Comme elle, Il est vêtu du plissé rouge de la royauté, symbole de la vie de chair qu’elle lui a donnée. Le visage de Jésus est celui d’un adulte plein de sagesse. En un geste simple et sans détour, Il nous montre le sein de celle qui le nourrit.
Ainsi peut se nourrir notre âme au lait de la confiance que Marie a en Dieu, au lait de la prière et de la foi de Celle qui est bénie entre toutes les femmes : Marie.

*Laict : orthographe ancienne, d’influence latine devenue lait.