À la porte de la basilique, côté sud, en symétrie de la statue colossale de saint Christophe, est suspendue une immense statue de bois du XIV° siècle, le Christ Sauveur, en mouvement d’ascension. Dans les écrits de saint Luc, Jésus a annoncé son départ et donné ses dernières instructions à ses apôtres :
“Demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie. Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et fût emporté au ciel.”. (Lc 24, 50)

Ici, le sculpteur s’est imprégné du texte de l’évangéliste et a représenté Jésus au moment de son Ascension. Dressé sur la pointe des pieds, quittant le sol, c’est l’instant où il se sépare de ses apôtres à Béthanie. Le village tout petit devient le globe terrestre tandis que le Christ s’élève, immense.
Cette statue nous le montre soulevé par la force d’en haut, échangeant un dernier regard avec ses disciples et levant les mains pour les bénir. “Or le Seigneur Jésus après leur avoir parlé fut enlevé au ciel.” Écrit saint Marc.(Mc, 16,19).

Ici, par la puissance de sa silhouette couronnée de la tiare papale, le Fils de Dieu s’élève vers le Père. Sa longue tunique se marque de plis rectilignes réguliers, donnant cette impression de la vitesse vertigineuse avec laquelle il est « enlevé au ciel ».

Alors nous nous arrêtons, les yeux fixés sur cette statue qui fait naître en nous l’admiration et l’émerveillement pour cette force d’en haut si bien représentée par le sculpteur.
Le regard du Christ s’adresse à nous et ses mains ouvertes nous donnent sa bénédiction.