RetableND des Anges Entier

Retable Notre-Dame des Anges

– 1748 –

Glossaire

Retable : Le retable, du latin tabula altis (en arrière d’autel) est une construction verticale qui porte des décors sculptés, souvent peints, des sculptures et des tableaux. Face à la réforme protestante, l’Église catholique romaine du XVIe au XVIIIe siècle réagit par la Contre-réforme qui entraîne la transformation des décors des églises dont les retables sont les plus caractéristiques. Au XVIe siècle, la ville de Laval est un centre de création de retables très important, au point de donner naissance à une véritable école : Les « retabliers lavallois » qui ont diffusé leur art dans tout l’Ouest de la France. Parmi les retabliers architectes : Pierre Corbineau, Tugdual Caris et moins connus, René et François Chantepie, Antoine Agenyau et Jean Martinet.

Chevet d’église : désigne l’extrémité du chœur d’une église derrière le maître-autel, on peut l’appeler aussi « espace de gloire » lorsqu’il montre un espace particulièrement riche en symboles relatifs à la fin des temps, en écho à l’espace liturgique où on célèbre la mort et la Résurrection de Jésus.

Pierre Biardeau est né au Mans en 1608 d’un père sculpteur et mort à Angers en 1671. Il quitte Le Mans et établit son atelier à Angers, au milieu des années 1630. Il suscite l’émergence d’un nouveau foyer artistique en concurrence avec celui des terracottistes manceaux. Lui-même construisant des retables, il est lié à l’école lavalloise des retables par ses sculptures monumentales de terre cuite aux plissés amples et nobles qui en occupent les niches.

Texte de l’Apocalypse : dernier livre du Nouveau Testament écrit par saint Jean à la fin de sa vie, à Patmos. Inspirées à l’apôtre par les textes des prophètes Daniel et Ézechiel, ses visions, ont un sens de « Révélation prophétique » d’un « monde Nouveau », ou Cité Sainte appelée aussi la Jérusalem céleste.

La Cité Sainte : autrefois appelée le Paradis, c’est l’état de félicité auprès de Dieu. L’Église sur terre est signe de La Cité Sainte appelée aussi la Jérusalem céleste.

 

Autel : (de altus : haut). Table consacrée autour de laquelle se rassemble la communauté chrétienne pour célébrer l’Eucharistie.

Bible : ensemble de textes considérés comme sacrés par les juifs et les chrétiens. Elle est constituée de deux parties : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. Seul l’Ancien Testament est retenu par le judaïsme. Le Nouveau Testament est commun aux Églises chrétiennes. Il regroupe les écrits relatifs à Jésus-Christ et à ses disciples : les quatre Évangiles canoniques, les Actes des Apôtres, les Épîtres des apôtres et de saint Paul et l’Apocalypse de saint Jean.

Évangile : récit de la vie et de l’enseignement de Jésus, appelé par les chrétiens Jésus-Christ. Quatre récits, appelés canoniques, sont reconnus par les Églises chrétiennes. Celui de saint Mathieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean. Les Évangiles annoncent la « Bonne Nouvelle du salut » à tous les hommes.

Homélie : L’homélie consiste, à expliquer la foi en lien avec la vie chrétienne à partir des lectures de la Bible, en suivant l’année liturgique, commentées à chaque eucharistie.

Texte de l’Apocalypse : dernier livre du Nouveau Testament écrit par saint Jean à la fin de sa vie, à Patmos. Ses visions, inspirées à l’apôtre par les textes des prophètes Daniel et Ézechiel, ont un sens de « Révélation prophétique » car l’apôtre saint Jean est invité par un ange à voir le monde céleste dans sa magnificence. Il décrit ce Monde Nouveau après la mort sous forme de Cité Sainte appelée aussi « La Jérusalem céleste ».

 

 

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Au chevet de l’église, rythmé par la lumière des vitraux qui représentent des scènes de la vie de Jésus, le retable Notre-Dame des Anges de 1748 forme l’espace de gloire. Dans les niches latérales des ailes convexes, voici deux statues en terre cuite du XVIIIe siècle. À gauche la statue de saint Pierre tenant son attribut, la clé ; à droite celle de saint Paul portant l’épée. Le tableau central est inspiré du texte final de l’Apocalypse. Saint Jean est invité par un ange à voir le monde céleste dans sa magnificence. Sur fond bleu, dans les nuées, voici la Cité Sainte. Là, se détache une statue de Marie, haut-relief en terre cuite du XVIIe siècle, dans le style de Charles Hoyau.

La Vierge, drapée de blanc ourlé d’or est en élévation. Ses pieds reposent sur un croissant de lune. Quatre anges, prêts à la couronner, chantent sa louange : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles… » (Ap 12,1). Ici, Autour du visage ravi de Marie, sous forme d’étoiles voici les douze tribus d’Israël accueillies dans la Cité de Dieu décrite par St Jean. « la cité était en or pur semblable à du cristal. […] la gloire de Dieu l’illumine, et sa source de lumière, c’est l’Agneau. » (Ap 21, 18. 23).

La Vierge est dans l’allégresse. Selon l’Apocalypse, Marie symbolise l’humanité réconciliée, « épousée par le Christ » qui, après sa mort sur la croix, célèbre son festin de noces à chaque Eucharistie. « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! » (Ap 19, 9)