Statue Notre Dame de Pontmain, XIXe siècle
Glossaire
Pontmain : lieu de l’apparition de la Vierge Marie à quatre enfants le 17 janvier 1871.
L’apparition de Notre-Dame de Pontmain est reconnue par l’Église catholique après enquête canonique. La basilique commencée en 1872 est achevée en 1890. De nombreux pèlerins viennent progressivement de la France entière, puis de l’étranger.. La fête de Notre-Dame de Pontmain est inscrite au calendrier liturgique du diocèse, le 17 janvier.
Basilique : titre honorifique donné à une église où de nombreux fidèles viennent en pèlerinage.
Statue de Notre Dame de Pontmain. Ces statues (souvent en plâtre) sont inspirées de la description de la vision des enfants. Si les quatre moments de l’apparition sont parfois représentés, celui-ci, est le plus courant : La Vierge tient entre ses mains une croix rouge traversée d’un bandeau blanc indiquant « Jésus-Christ ». Le Crucifié est rouge foncé.
La Basilique de Pontmain est remarquable par ses vitraux. Les plus anciens, narratifs, dans le chœur, sont du peintre-verrier Rathouis. Posés en 1876. Les vitraux des transepts, en 1958. Les verrières des chapelles latérales ont été réalisées en 1890 par le maître verrier Alleaume, de Laval. Les vitraux de la nef dessinés par Maurice Rocher, sont réalisés par les ateliers Degusseau en 1950. Exceptionnels par leurs multiples bleus, ils donnent une ambiance céleste à la basilique. Au revers du portail, la rosace dont le buffet d’orgue épouse parfaitement la forme arrondie, harmonise ses couleurs avec celles des vitraux de la nef.
Statue de Notre Dame de Pontmain
Discrète, dans le déambulatoire près de la Vierge du Magnificat, la statue de Notre Dame de Pontmain nous attend. Elle nous transmet le message écrit dans le ciel d’un petit village du nord Mayenne, Pontmain. Le 17 janvier 1871, alors que la France semble être vaincue par la Prusse, pendant trois heures, une « Belle Dame », comme ils disent, apparaît à des enfants. Vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, une couronne d’or soulignée d’un liseré rouge, la Vierge leur tend les bras. Elle sourit et lève les mains dont elle agite les doigts en écoutant leurs chants et leurs prières en présence de Monsieur le curé, l’abbé Guérin. Alors s’inscrit un message dans le ciel :
Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps,
Mon Fils se laisse toucher.
Plus tard, une croix rouge vif portant le crucifié teinté de sombre se pose dans les mains de la Vierge. Au sommet de la croix, un bandeau blanc expose : JESUS-CHRIST. C’est ce moment de l’apparition que montre cette statue. Enfin, au cours de la prière du soir, deux petites croix se posent sur les épaules de la Vierge, puis un voile blanc apparaît, monte lentement, effaçant la silhouette de « la Belle Dame ». « C’est tout fini » disent les enfants.
Ce soir- là les prussiens n’entreront pas dans Laval, la guerre est finie ! À cette déroute, aucune explication militaire. Seulement un événement dans le village de Pontmain : Notre Dame vêtue de bleu parsemé d’étoiles y est apparue dans le ciel, laissant aux villageois un message de prière par le regard de trois enfants.
Chaque année, le 17 janvier, est fêtée l’apparition de Pontmain : l’action de grâce célèbre Marie, Reine de la Paix.