Tableau « Jeanne et ses voix »
Eugène Millochau, huile sur toile réalisée entre 1905 et 1920.
Tableau « Jeanne et ses voix »,
Le deuxième tableau de 2,50 m sur 2,30 m, sous le vitrail de « Saint Bernard », fait suite au premier. Jeanne s’est levée. Elle se tient sous le chêne centenaire de la maison familiale. Oui, ce sont bien des anges qui chantent, l’archange saint Michel qui lui tend son épée. Mais que lui demandent ces voix ? Quitter cette maison, abandonner ses moutons et son village de Domrémy ? Faire cesser une guerre entre Français et arrêter l’offensive anglaise qui, depuis cent ans, sème désordres et famines !
Rétablir l’unité d’un peuple grâce à un chef attentif au soutien divin, Charles VII ! Voilà bien ce que lui demandent aussi sainte Marguerite d’Antioche et sainte Catherine d’Alexandrie par leur présence aux côtés de l’Archange sous les feuilles du chêne. Jeanne sent qu’elle aura la force et la détermination de ces femmes exemplaires et, par la protection de l’archange saint Michel, tout lui sera possible. Elle est décidée ! Il lui faut partir au combat.
Quand on ouvre la petite porte « Jeanne d’Arc », à gauche du grand tableau, on découvre une statue de la sainte ; monumentale, en fonte. Debout sur un promontoire, cette statue domine fièrement l’enclos de la basilique et surplombe la rue.
Par ces tableaux placés à proximité de la statue, tout est dit de Jeanne, brûlée en 1431, et une cohérence nous invite à entrer dans son mystère : une jeune fille qui entend des voix et sera condamnée au bûcher pour hérésie, une femme vêtue d’une armure, coiffée comme un soldat, armée d’un bouclier et d’une épée. Une sainte qui appuie ses valeurs sur sa foi en Dieu et lutte jusqu’à sa mort cruelle et indigne pour répondre à l’appel de son Seigneur : faire régner l’ordre et la paix. Jeanne sera canonisée le 16 mai 1920.