L'Adoration des mages - Bon Boulogne l’Ainé

Tableau L’Adoration des mages, XVIIIe siècle.

Bon Boulogne l’Ainé

Glossaire

Bon Boulogne l’aîné. (Paris, 1649-1717) peintre et graveur français, élève de son père, Louis. Comme d’autres membres de sa famille, Bon Boulogne l’aîné montre très tôt de belles dispositions pour la peinture. Il soigne particulièrement les postures, les gestes et les mains de ses personnages. Le musée du Louvre expose régulièrement ses œuvres. Souvent de grande taille, ses huiles sur toiles témoignent de représentations savantes par la recherche approfondie de son sujet. Son “Adoration des Mages” en est un bel exemple.

Rois mages : On appelle Rois mages, les visiteurs qui figurent dans l’épisode de l’Évangile de Matthieu. Ayant appris la naissance de Jésus, ils viennent de l’Orient à Bethléem rendre hommage au roi des Juifs, guidés par une étoile. Ils apportent des présents d’une grande richesse symbolique : or, encens et myrrhe. Selon la tradition,. ils sont trois, représentant les trois âges de la vie. (Mat, 2, 1-15)

Épiphanie : fête chrétienne de la visite des rois mages à Jésus. Symboliquement, l’Épiphanie est la manifestation de Jésus Christ venu dans le monde pour sauver les hommes.

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L’Adoration des mages par Bon Boulogne l’Ainé.

Pour la visite des trois rois mages, guidés par une étoile, le peintre crée un espace de douceur autour de l’enfant-Jésus présenté par la Vierge. Le premier mage, le plus âgé, reconnaissant l’enfant-roi, abandonne humblement sa couronne au pieds du nouveau-né, le coffret offert déborde de pièces d’or. L’enfant accueille le visiteur et le bénit. À gauche, le mage au teint d’ébène, en rouge, apporte le brûle parfum de l’encens dont il retient la chaine faisant de cette visite une célébration. Au-dessus, le troisième mage se penche, soutenant l’écrin fumant de la Myrrhe, parfum de l’embaumement.

À droite, joignant délicatement les mains, Joseph se fait spectateur admiratif et ému de la scène. Entre Joseph et le troisième mage, dans l’ombre, un personnage, peut-être le peintre lui-même, s’est glissé pour frayer un chemin à la garde royale qui arbore l’étendard glorieux de la victoire. Cette naissance préfigure la victoire de la vie sur la mort par la Résurrection future du Christ.

Au centre du cercle des visiteurs, la Vierge relève délicatement le lange qui protège l’enfant. La chair dénudée de Jésus irradie de lumière qui rejaillit sur le visage de Marie. C’est la seule source lumineuse du tableau, tous les regards puisent alors à cette source divine. Chaque visage s’en nourrit, chaque cœur s’en réjouit, chaque main cueille la grâce de cette Épiphanie.