St Vénérand Vitrail La Crucifixion

Vitrail la Crucifixion et le Jugement dernier

Arnoult de Nimègues 1521

Glossaire

Passion du Christ : La Passion, d’un mot latin qui signifie souffrir, désigne les souffrances de Jésus lors de son arrestation, de son procès, des différents supplices qu’il a subis et dont le dernier, la mise en croix, a provoqué sa mort.

Jugement dernier : Le jugement dernier révèlera que la justice de Dieu triomphera de toutes les injustices commises par l’homme et que son amour sera plus fort que la mort. 

Christ pantocrator : représentation du Christ lors de son retour glorieux à la fin des temps pour le  Jugement dernier.

Tympan du vitrail : partie supérieure d’un portail ou d’un vitrail.

Meneau : Elément structural vertical en pierre de taille, bois ou fer qui divise la baie d’une fenêtre ou d’une porte pour soutenir les éléments vitrés.

Quadrilobe : motif ornemental de l’art gothique composé de quatre lobes.

Simon de Heemsce : Simon et David de Heemsce, peintres, spécialistes du vitrail du XVIe siècle d’origine flamande. Ils installent leur atelier au lieu-dit de la Bretonnière à Moulay à partir de 1543. David est peintre et assiste le travail de son frère comme vitrier. Ils y restent jusqu’en 1567. Simon de Heemsce exécute pour l’église de la Trinité de Laval deux verrières : une datée de 1543. En 1544, il réalise la magnifique verrière de l’arbre de Jessé de l’église de Montaudin. Il peint la scène (aujourd’hui disparue) de l’Annonciation sur la décoration d’une cassette de l’autel de la Vierge dans l’église Notre-Dame de Mayenne en 1557, la verrière de l’église de Saint-Mars-sur-Colmont et celle de l’Annonciation de l’église de La Bazouge-des-Alleux, ainsi que d’importantes verrières qui décorent encore la cathédrale de Dol-de-Bretagne .

Auguste Alleaume (1854 -1940) Lavallois. Peintre et spécialiste du vitrail français.

Max Ingrand (1908-1969) fut l’un des maîtres verriers français les plus célèbres du XXe siècle. 

Didier Alliou (1953-2009) Maître peintre-verrier, Formateur, pédagogue.

 

 

 

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Le vitrail du XVIe siècle de vingt mètre-carrés qui éclaire le bras gauche du transept a été commandé en 1521 à Arnoult de Nimègues par Jean Boulain et Guillemine Touchard, donateurs représentés au premier registre du vitrail avec leurs saints patrons.

Aux registres du dessus, sur fond de verdure, tout est bruits, couleurs et mouvements. Rouges, blancs, bleus, jaunes animent les scènes douloureuses de la Passion du Christ séparées par des meneaux carrés : Jardin des Oliviers, baiser de Juda, Jésus devant Pilate, Chemin de croix, encadrent la grande représentation de la Crucifixion. Au centre, Jésus sur la croix est entouré de condamnés, les deux larrons. À leurs pieds, Marie, à gauche, Marie-Madeleine, au centre, l’apôtre Jean à droite, montrent leur désolation.

La Crucifixion éteint toutes couleurs et tous bruits par le bleu unifié du ciel, c’est le silence. La lumière traverse la verrière en une exceptionnelle nuance née de la carnation gris-rosé de Jésus comme ruisselle sa miséricorde sur l’humanité. Alors, le Christ confondu avec sa croix diaphane murmure : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.

Le tympan du vitrail représente Le Jugement Dernier. Au sommet, dans des médaillons quadrilobes, le Christ pantocrator accueille Marie et Jean-Baptiste. Au-dessous, saint Michel, de son épée, éloigne ceux qui, à droite, en rouge, attachés à Satan, refusent la miséricorde du Crucifié ce pendant que l’archange exhorte les justes à gauche, vêtus de blanc, à sortir de leurs tombeaux pour rejoindre le Paradis.