L’autel, offert en 1877 par Madame Lamerie, de même que le vitrail, est en bois finement sculpté. Le retable est incrusté de trois hauts-reliefs en albâtre. Ils représentent trois scènes de la vie de Charles Borromée, évêque de Milan au XVIème siècle, auquel l’autel est consacré.

En bas à gauche, Charles Borromée à 22 ans, son visage reflète sa jeunesse. Le pape Pie IV, reconnaissable à sa tiare, son oncle maternel, l’ordonne cardinal. Comme le veut l’usage, plusieurs évêques concélèbrent l’ordination.

En haut, Charles Borromée porte la communion aux pestiférés de Milan en 1576. Derrière lui, un homme vient à peine de fermer le livre de la Parole après sa lecture. Deux anges ont procédé à l’aspersion et à l’encensement pour purifier le malade et l’investir de la grâce divine et, ainsi, le préparer à recevoir le corps du Christ.

En bas à droite, Saint Charles tend un crucifix à son oncle mourant. A gauche, deux capucins, l’un debout, l’autre agenouillé, puis deux prêtres portant la lumière et le livre de la Parole, deux servants agenouillés, chargés de l’aspersion purificatoire, à droite, trois hommes en prière dont l’un soutient le mourant, constituent l’assemblée.

L’histoire retiendra de saint Charles Borromée, son dévouement aux malades, le rôle sanitaire et spirituel qu’il joua dans un Milan ravagé par la peste.

 

Retournons-nous, au-dessus du box en verre, un tableau représente saint Sébastien. Persécuté pour sa foi, il fut attaché à un poteau et criblé de flèches. Survivant de cette épreuve, il devint le saint invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.