Située dans le chœur de la basilique, la croix en bois datant du XVe siècle possède un Christ. Ses extrémités sont ornées de quadrilobes peints illustrant les symboles des Évangélistes. Au sommet, est représenté saint Jean par son attribut : l’aigle. Au pied de la croix un ange désigne saint Mathieu, sous les mains du Christ, un lion symbolise saint Marc, un taureau montre saint Luc.

La position du Christ sur la croix n’est pas tout à fait naturelle : Dans une horizontalité parfaite, les bras, aux muscles saillants, sont étirés au maximum ; les jambes très longues et délicatement croisées, épousent la verticalité de la croix. Le pagne, malgré les tortures récentes infligées au Christ, a gardé sa fraicheur et son drapé. Seuls les clous bien visibles sur les membres et la position inclinée de la tête, évoquent la mort par crucifixion.

Avec cette sculpture, l’artiste a choisi de nous montrer un Christ crucifié dans une posture hiératique, un Christ à la dignité toute royale car, pour nous sauver, Il a consenti librement à accomplir la volonté de son Père. C’est ce que nous rappelle Saint Paul dans la lettre aux Philippiens : (2, 8)

Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.

C’est dans le corps crucifié de Jésus que la destinée de l’humanité s’accomplit. Par son sacrifice, Jésus nous a offert le salut. Aussi, la croix est-elle devenue, pour chaque chrétien, le symbole de l’amour par excellence. Sa dimension horizontale rappelle qu’il nous faut partager cet amour avec nos frères ; la dimension verticale invite à tourner notre regard vers le Ciel.

Au-dessus de la croix, entre deux arcades, la Vierge d’Avesnières veille sur son Fils et elle sait…, elle sait qu’après la mort, Il recouvrera la vie dans la gloire. C’est le mystère de la Résurrection. La croix porte aussi cette espérance.