Situé dans l’ancienne chapelle de semaine, actuelle sacristie, ce vitrail a été réalisé au XVIe siècle. Il est le plus ancien des vitraux de la basilique. Lors de la Révolution, il fut démonté et enterré afin d’être préservé. Représentant le couronnement de la Sainte Vierge au Ciel, on aperçoit, au centre, Marie vêtue de bleu, recevant la couronne de gloire des mains du Fils à gauche et de celles du Père à droite.

Le Christ est drapé de rouge, couleur royale. Sur votre droite, le Père est représenté en violet, couleur de la spiritualité et en vert, couleur de l’espérance. Il porte sa création : le globe terrestre dans sa main gauche. Il est coiffé d’une triple couronne appelée tiare papale. Dieu est placé au-dessus de tout pouvoir : moral, spirituel et terrestre.

Au-dessus de la Vierge, plane une colombe. Elle symbolise l’Esprit Saint. Ainsi, toute la Trinité Sainte : Père, Fils et Saint Esprit, est rendue participante au couronnement de la Vierge. Marie, cette « femme revêtue de soleil et couronnée d’étoiles » comme nous le dit le texte de l’Apocalypse de St Jean, se tient à genoux toute en prière signifiant ainsi la grandeur et la solennité de son couronnement. Mère et Reine du Ciel pour les croyants, elle est fêtée et glorifiée par toutes les créatures célestes. La multitude d’anges musiciens et de séraphins la glorifie.

L’Église catholique, dans sa tradition, célèbre encore aujourd’hui cet événement le 22 août par la solennité du « Couronnement de la Vierge ». Elle est aussi manifestée à travers la méditation du cinquième mystère glorieux du Rosaire, dévotion développée à partir de la récitation du chapelet.