La dévotion des chemins de croix prend sa source au XIIème siècle. Trois éléments fondamentaux : Les plaies du Christ, la Sainte Face et la Piéta, auxquels s’ajoutent, au XIVème siècle, les lieux cités dans les Saintes-Ècritures, constituent les buts de pèlerinages en Terre Sainte.

A partir du XVème siècle, devant le coût et les dangers du voyage, des pratiques locales de substitution se développent autour de représentations visuelles des chutes de la Passion du Christ comme les calvaires, puis les chemins de croix. Ils sont inspirés des écrits du savant hollandais Andrichomius. Le nombre de stations varie alors de six à dix-huit.

En 1731, le pape Clément XII propose d’harmoniser le nombre de stations à quatorze. Cette formule se répand dans les églises paroissiales et les chapelles conventuelles.

De la condamnation à mort du Christ à sa mise au tombeau, chaque station invite à marcher sur les pas de Jésus et à méditer sur sa Passion.

Aujourd’hui, dans certaines églises, une quinzième station, dédiée à la résurrection du Christ, rappelle que ce dur chemin débouche sur la lumière de l’espérance d’une vie nouvelle.

Le chemin de croix de l’église des Cordeliers se lit du bras nord au bras sud du transept, en passant par les bas-côtés. Il fait partie des nombreuses copies d’un ensemble réalisé par Louis Laguerre, peintre français du XVIIIème siècle. L’intensité dramatique traduite par l’expressivité des visages et les attitudes, rappelle l’humanité du Christ.

Quelques mots inscrits au bas de chaque tableau, donnent sens aux scènes représentées.