Ce vitrail à la gloire de Saint Pierre a été réalisé par l’atelier Clamens et Bordereau d’Angers en 1892 d’après un carton du peintre Victor Livache.

Au centre de cette grande composition, à la porte du Temple, nous voyons les apôtres Pierre et André auréolés, entourés d’une foule diverse.

Cette représentation illustre un miracle de saint Pierre tiré des Actes des Apôtres, chapitre 3, verset 6. Pierre, vêtu de rouge couleur du sang des martyrs et de vert, couleur de l’espérance, touche de sa main gauche le bras d’un infirme dont la béquille est à terre. Selon le texte, il lui dit : « Je n’ai ni or, ni argent, mais ce que j’ai, je te le donne.  Et montrant le ciel, il poursuit : Au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche » 

Tous, autour d’eux, ont des regards perplexes, interrogateurs.  Sur le parvis, derrière le futur miraculé, nous voyons en rouge et bleu un grand prêtre contestataire faisant signe aux pharisiens qui tiennent les rouleaux de la Loi à la main. En bas, à droite, au premier plan, assise sur les marches, une femme les regarde, interloquée. Son enfant sur les genoux semble nous interroger : et toi, qu’en penses-tu ? A gauche, une autre maman vêtue de rouge et jaune assiste à l’événement. Elle voudrait partir, mais est retenue par cette scène. Son jeune enfant dans les bras nous interpelle, le plus âgé retient la main de sa mère et la presse, montrant un lys, symbole de pureté.

Au-dessus de cette représentation, Jésus, sur les nuées, entouré d’anges, trône en majesté et bénit l’action de Pierre.

Au-dessus du vitrail, dans les médaillons, St Pierre reçoit du Christ les clés du paradis faisant de lui son successeur, c’est l’attribut qui représente l’apôtre, nouveau berger du peuple de Dieu symbolisé par l’agneau. 

A gauche de ces médaillons, nous remarquons la palme des martyrs, Pierre mourra crucifié comme le Christ, mais la tête en bas, et à droite les symboles pontificaux : il sera le premier pape de l’Église de Rome.