Le chœur de la cathédrale
Espace liturgique du XVIIe au XXIe siècle
Glossaire
Cathédrale : église où se trouve la cathèdre, siège de l’évêque ayant la charge d’un diocèse. Église mère du diocèse, c’est là qu’ont lieu les grandes célébrations diocésaines : messe chrismale, Baptême d’adultes, ordinations…
Chœur ou espace liturgique : espace dédié à la célébration. C’est là que se fonde la vie des fidèles rassemblés pour l’Eucharistie célébrée dans cet espace au mobilier spécifique.
La croix : dans le chœur, la croix n’est pas isolée comme si sa seule signification était le sacrifice et la mort du Christ, mais elle est source de vie de l’espace auquel elle donne sens en reliant chacun de ses éléments :
-Cathèdre : siège de l’évêque dans sa cathédrale d’où il préside les célébrations diocésaines, messes chrismales, ordination, baptême des adultes.
-Sièges de présidence : siège du prêtre qui préside la célébration quand l’évêque célèbre ailleurs. De part et d’autre, deux sièges pour prêtres, diacre, servants d’autel.
– L’Ambon : (signifie monter) lieu où est proclamée la Parole de Dieu, c’est à dire, les textes tirés de la Bible, (Ancien et Nouveau Testaments). Là, le prêtre ou le diacre commente les Écritures par l’homélie. Le diacre ou les fidèles laïcs y lisent la prière universelle.
–L’Autel : (de altus : haut). Table consacrée autour de laquelle se rassemble la communauté chrétienne pour célébrer l’Eucharistie, mémorial du dernier repas de Jésus avec ses apôtres qui rend présent le sacrifice de la croix et la Résurrection du Christ.
Louis Derbré (1925-2011) né à Montenay près d’Ernée. Ses parents sont cultivateurs. Il va l’école jusqu’à l’âge de 12 ans et s’installe à Paris à 19 ans, il fréquente le milieu des Beaux-Arts, gagne un concours puis reçoit le Prix national de l’école des beaux-Arts en 1953. Il créé son atelier pour des sculptures de bronze, terre cuite, marbre… Il devient l’assistant du sculpteur Émile Gilioli en 1960. En 1972, « La terre », bronze de 9 mètres de hauteur est retenue par le groupe SEIBU pour orner la place Ikebukuro à Tokyo. Sa réplique sera exposée Place des reflets à la Défense à Paris. En 1997, près d’Hiroshima, le sculpteur érige 6 sculptures monumentales de 5 mètres de hauteur pour le mémorial de la Paix. Louis Derbré rend l’art accessible à tous et développe l’un des concepts majeurs qui accompagnent sa création : l’Art dans la Ville. Plusieurs de ses œuvres sont exposées dans les rues et sur les places de différentes villes mayennaises mais aussi à Paris, Tokyo etc…
Les armoiries de l’évêque : l’usage d’un blason pour les évêques date du XIIIe siècle. Ils sont surmontés d’un chapeau ecclésiastique avec ses deux cordons latéraux qui symbolisent la protection d’un évêque pour ses fidèles. Ici, trois étoiles dorées sur fond bleu et la croix rouge font référence à l’apparition de Marie à Pontmain. En bas est écrite la devise de Mgr Scherrer, évêque de Laval depuis 2008 : « Soyez remplis de l’Esprit Saint » (Ep 5, 18)
Le chœur ou Espace liturgique
À la croisée du transept et de la nef, voici le chœur, lieu où se trouve l’autel, épicentre de l’espace liturgique. Cet autel est du XVIIe siècle. Installé en 1961, il est en marbre gris et constitué de deux faces d’autel identiques, et assemblées. À gauche, un siège majestueux, la cathèdre, d’où l’évêque préside les célébrations épiscopales. À droite, celui du prêtre qui préside les célébrations paroissiales. Les sièges qui les entourent sont ceux des acolytes.
L’histoire façonne nos cathédrales. Ici la modernité s’affiche dans le mobilier liturgique de Louis Derbré, sculpteur mayennais de l’aube du XXIe siècle avec ses sculptures de bronze installées en 2001. À droite, devant le siège du prêtre, le pupitre représente une gerbe cannelée prenant racine dans le sol.
Au bord de la remarquable grille en fer forgé, ornée de fleurs dorées qui rehausse la solennité du chœur, voici l’ambon sous forme d’un petit personnage de 1m50. Il lève les bras retenant un arc musical sur lequel est fixé un repose-livre, de là, est lue la Parole de Dieu. Ce geste nous rappelle qu’ici, lors de l’ordination d’un nouvel évêque, on pose sur sa tête le livre des Écritures. Il devra en transmettre la Parole dans sa force et sa beauté.
Près de l’autel, un crucifix élancé nous présente un Christ détaché de la croix qui a porté sa mort. Son bras gauche se tend vers nous tandis que son bras droit s’élève vers le Père. Le Christ nous invite à le suivre chaque jour et nous conduit vers Dieu par sa Résurrection.