L’orgue de chœur
facteur d’orgues François Delhumeau, Aubusson, 1997.
Glossaire
Buffet d‘orgue est la partie visible de l’orgue, structure de menuiserie dans laquelle sont placés les tuyaux et les sommiers de l’orgue. Il sert à cacher et à protéger l’intérieur de l’orgue, et fait aussi fonction de porte-voix et de résonateur.
L’orgue de chœur,
L’orgue de la basilique Notre-Dame se dresse dans le chœur depuis 1997 dans l’esprit des orgues de chœurs des XVIIe et XVIIIe siècles des grandes églises hollandaises. Il est l’œuvre contemporaine du facteur d’orgues François Delhumeau d’Aubusson, désormais installé à Fontenay-le-Comte.
C’est un orgue à traction mécanique de 8 pieds ouverts, son plus grand tuyau de façade mesurant 2,64 m. Les 15 jeux de l’instrument sont actionnés par 2 claviers de 56 notes et 1 pédalier de 30 notes ; le clavier principal actionne les 8 jeux du Grand Orgue, le clavier positif 5 jeux expressifs et le pédalier 2 jeux de basses.
Le buffet en chêne clair massif est très sobre, juste ornementé en hauteur de quelques grilles décoratives en bois de tilleul. Les tuyaux sont réalisés en alliage de plomb et d’étain dans la tradition des orgues allemandes des XVIIème et XVIIIème siècles, et harmonisés selon le tempérament n°3 décrit par Andreas Werkmeister en 1691. L’alimentation en vent de l’instrument est assurée par un ventilateur électrique.
Selon M. Delhumeau, dans un courrier qu’il adresse à la paroisse en 2011, l’emplacement actuel de l’orgue lui confère sa meilleure acoustique. Avec ses doux jeux de flûtes, l’instrument accompagne magnifiquement les chants liturgiques ; avec ses jeux plus timbrés et plus aigus, il donne de l’ampleur aux processions festives et solennelles. Lors du concert d’inauguration donné le 5 octobre 1997, le Père Michel Trique, titulaire des Grandes orgues de la cathédrale de Laval, a choisi d’interpréter un répertoire baroque le plus approprié à l’instrument, avec des œuvres de Jean Sébastien Bach, d’Antonio Vivaldi et de leurs contemporains.
Vous pouvez écouter des extraits d’œuvres interprétés par Bérangère Décultot, en cliquant ci-dessous.
Pour en savoir plus : 5 orgues en 4 siècles.
L’église s’est dotée d’un orgue pour la première fois en 1637 sous l’impulsion du vicaire Jean Legras. Il s’agissait d’un instrument très simple, réparé puis augmenté avant d’être placé en 1778 à la tribune qui venait d’être construite.
Michel Boyer nous révèle l’existence en 1793 d’un nouvel instrument situé en bas de la nef et fourni par la maison de Mr Ducroquet, successeur de Daublaine et Callinet. Il écrit : « l’orgue est neuf et assez considérable ».
Le 25 novembre 1890, un troisième orgue fut inauguré par Alexandre Guilmant ; c’était une œuvre de Mutin, qui le considérait comme l’un de ses meilleurs instruments. Il fut restauré par Gloton en 1932 puis électrifié en 1942. Cet orgue placé à la tribune a été totalement détruit par le bombardement du 9 juin 1944.
Dans le cadre de dommages de guerre, un 4ème orgue a été construit puis inauguré en janvier 1968 par l’organiste nantais Paul Bablaud. Cet instrument était installé dans le bas-côté sous le vitrail de l’assomption de Marie. Cet orgue de la maison Roethinger était prévu pour 18 jeux, mais il n’a jamais été complété. Dans un courrier qu’il adresse le 1er mars 1993 à la mairie de Mayenne pour justifier le besoin de le remplacer plutôt que de le réparer, l’abbé Michel Trique qualifie l’instrument de « laid visuellement, nul pour l’harmonie, et jamais fiable pour la transmission électrique ». Son positionnement au niveau du bas-côté le rendait inaudible.
La paroisse s’est donc dotée d’un 5ème orgue neuf en 1997 construit par le facteur d’orgues François Delhumeau. La belle facture de cet instrument et son positionnement dans le chœur lui confèrent des qualités esthétiques et acoustiques qui lui assureront probablement une belle longévité.